Bonne nouvelle, vers la fin des urines des 24 h dans le myélome multiple !
Aujourd’hui, bien que de moins en moins utilisée en routine, l’évaluation de la réponse sur les urines des 24 heures reste nécessaire dans les essais cliniques (faisant toujours parti des critères IMWG), au grand dam des patients, mais aussi des médecins… et des infirmièr(es)/technicien(nes). L’évaluation des chaînes légères libres sériques offre à ce jour une alternative tout aussi fiable et plus pratique.
L’étude rapportée par R. Banerjee et al. proposait de bouleverser ce concept en vérifiant la concordance, sur une large cohorte, entre les réponses des patients avec ou sans les urines des 24 heures et en vérifiant que cela n’impactait pas la survie sans progression (SSP). Cette étude était une analyse secondaire de l’essai de phase III STaMINA qui avait étudié les stratégies de traitements après autogreffe de CSH. Au total, 645 patients, avec un âge médian de 56 ans et 26 % de MM à chaînes légères, ont vu leur réponse évaluée et seulement 4, soit un très faible pourcentage de 0,6 %, ont eu une réponse différente sans l’analyse urinaire. Parmi eux, 3 ont eu une meilleure réponse et 1 une moins bonne réponse. En termes de survie, les données étaient identiques avec ou sans l’analyse urinaire. Comme attendu, l’obtention d’au moins une réponse complète, sans inclure les urines, était prédictive d’une meilleure SSP.
Ces résultats pourraient amener à revoir les critères de réponse IMWG dans le MM et peut être enfin se débarrasser de l’analyse des urines des 24 heures, à quelques exceptions près (MGRS concomitants notamment), chronophage et pénible pour les patients, souvent manquante dans les essais (source de déviation protocolaire) et peu “sympathique” pour le personnel paramédical et du laboratoire.














