Des bispécifiques en rechute du lymphome folliculaire
AZD0486 est un anticorps bispécifique CD19 × CD3 avec une affinité réduite pour la fraction CD3 de manière à réduire le risque de syndrome de relargage cytokinique (SRC). Dans le bras lymphome folliculaire de l’essai de phase I NCT04594642, les 47 patients inclus étaient au moins en deuxième ligne thérapeutique et 38 % d’entre eux avaient rechuté dans les 2 premières années suivant l’instauration du traitement de première ligne (POD24+). Le taux de réponse complète (RC) était au moins de 85 % (y compris chez les patients ayant une maladie CD20−) et était plus élevé dans la cohorte de patients traités avec une plus forte dose (p = 0,042, 7,2 mg versus 2,4 mg). Parmi les 19 patients évaluables pour la réponse minimale détectable (MRD), celle-ci était négative dans 89 % des cas dès 12 semaines. Quant aux effets indésirables, 13 (45 %) patients présentèrent un SRC de grade 1 et 1 (3 %) patient une neurotoxicité de grade 1 (soit aucun grade > 1). Les effets indésirables de grade ≥ 3 les plus fréquents concernaient les cytopénies (lymphopénie : 28 % ; neutropénie : 10 % ; anémie : 10 %) et l’hyperglycémie (7 %).
L’epcoritamab (bispécifique anti-CD20 × CD3) est déjà approuvé aux États-Unis dans le lymphome folliculaire en troisième ligne thérapeutique. Dans l’essai de phase I/II EPCORE NHL-1, il était associé au rituximab-lénalidomide (R2) sur une durée fixe de 12 mois. Les patients avaient en médiane 65 ans et seuls 57 % n’étaient qu’en deuxième ligne. Le taux de RC était haut (87 %), y compris chez les réfractaires primaires (90 %), les double-réfractaires (82 %) et les POD24+ (79 %). La survie sans progression à 2 ans était de 70 %. Parmi les 73 patients évaluables en MRD, elle s'est négativée pour 88 % d’entre eux. Il convient de noter qu'un Covid a été diagnostiqué chez 57 % des patients et 11 % d’entre eux ont arrêté le traitement en raison d’infections récidivantes.














