Du blinatumomab quasiment pour tout le monde ?
D’après Rau RE et al., abstr. 1, actualisé
La 1re présentation de la session plénière est une étude pédiatrique rapportant l’ajout de blinatumomab (BLINA) à la chimiothérapie dans des LAL de l’enfant (de 1-10 ans) de risque standard. Les résultats pédiatriques dans la LAL rendent souvent jaloux les hématologues d’adultes, avec des taux de guérison très élevés. Cependant, des rechutes existent et elles restent un vrai challenge dans cette population.
L’essai du COG (the Children’s Oncology Group), AALL1731 (figure 1), est fondé sur une stratification précise initiale (< 50 000 GB/mm3, BCR-ABL négatif, sans atteinte SNC ni testis), puis stratifié avec la génétique, la maladie résiduelle en cytométrie à J8 (sang) et en fin d’induction (moelle).
Les patients de risque standard favorable n’ont reçu que de la chimiothérapie, les patients de risque standard intermédiaire (STD-INT) ayant une maladie résiduelle indétectable (sur les réarrangements Ig/TR) ont été orientés vers une chimiothérapie seule, les autres ont été randomisés entre ce bras de chimiothérapie et le même avec 2 cycles de BLINA. Les patients de risque standard élevé (STD-HG) (iAMP21, réarrangement KMT2A, hypodiploïdie, t(17,19), SNC2 avec cytogénétique non favorable) ont reçu un schéma de chimiothérapie plus intensif et randomisé pour recevoir 2 cycles de BLINA.
Cette étude a inclus 2 245 patients avec un suivi médian de 3 ans.
Après l’analyse des 1 440 premiers patients éligibles et évaluables, le comité de surveillance et de sécurité a recommandé l’arrêt précoce de la randomisation en raison des résultats montrant la supériorité des bras avec BLINA. Dans le groupe STD-INT, la survie sans maladie (SSM) à 3 ans dans le groupe BLINA est de 97,5 % versus 90,2 % dans le bras sans BLINA ; dans le groupe STD-HG la SSM à 3 ans est de 94,1 % avec BLINA versus 84,8 % sans BLINA (figure 2). Dans l’essai, 6 décès en rémission ont été enregistrés, tous dans le groupe STD-HG, aucun pendant les cycles de BLINA. La tolérance globale est excellente, avec 0,3 % de syndrome de relargage cytokinique et 0,7 % de toxicités neurologiques (épilepsie).
Voilà donc des résultats remarquables, qui permettent d’obtenir dans des LAL de l’enfant STD-INT ou STD-HG une survie similaire à celle de groupes plus favorables. Le BLINA prend une place majeure dans le paysage de toutes les LAL de l’enfant et de l’adulte, permettant d’améliorer les résultats dans tous les sous-groupes.


L’essai du COG (the Children’s Oncology Group), AALL1731 (figure 1), est fondé sur une stratification précise initiale (< 50 000 GB/mm3, BCR-ABL négatif, sans atteinte SNC ni testis), puis stratifié avec la génétique, la maladie résiduelle en cytométrie à J8 (sang) et en fin d’induction (moelle).
Les patients de risque standard favorable n’ont reçu que de la chimiothérapie, les patients de risque standard intermédiaire (STD-INT) ayant une maladie résiduelle indétectable (sur les réarrangements Ig/TR) ont été orientés vers une chimiothérapie seule, les autres ont été randomisés entre ce bras de chimiothérapie et le même avec 2 cycles de BLINA. Les patients de risque standard élevé (STD-HG) (iAMP21, réarrangement KMT2A, hypodiploïdie, t(17,19), SNC2 avec cytogénétique non favorable) ont reçu un schéma de chimiothérapie plus intensif et randomisé pour recevoir 2 cycles de BLINA.
Cette étude a inclus 2 245 patients avec un suivi médian de 3 ans.
Après l’analyse des 1 440 premiers patients éligibles et évaluables, le comité de surveillance et de sécurité a recommandé l’arrêt précoce de la randomisation en raison des résultats montrant la supériorité des bras avec BLINA. Dans le groupe STD-INT, la survie sans maladie (SSM) à 3 ans dans le groupe BLINA est de 97,5 % versus 90,2 % dans le bras sans BLINA ; dans le groupe STD-HG la SSM à 3 ans est de 94,1 % avec BLINA versus 84,8 % sans BLINA (figure 2). Dans l’essai, 6 décès en rémission ont été enregistrés, tous dans le groupe STD-HG, aucun pendant les cycles de BLINA. La tolérance globale est excellente, avec 0,3 % de syndrome de relargage cytokinique et 0,7 % de toxicités neurologiques (épilepsie).
Voilà donc des résultats remarquables, qui permettent d’obtenir dans des LAL de l’enfant STD-INT ou STD-HG une survie similaire à celle de groupes plus favorables. Le BLINA prend une place majeure dans le paysage de toutes les LAL de l’enfant et de l’adulte, permettant d’améliorer les résultats dans tous les sous-groupes.
















