GILT versus MIDO : seconde contre première génération
Une étude internationale (essentiellement de la vieille Europe) de phase III, comparant gilteritinib (GILT) et midostaurine (MIDO), combinés à la chimiothérapie intensive (étude HOVON 156 AML/AMLSG), à laquelle les centres français ont activement participé, a été récemment clôturée dans les LAM FLT3 mutées (ITD/TKD). Les données maturent…
En attendant, on nous propose une étude de phase II randomisée dans la même population, mais 100 % américaine. C’est l’éditrice LAM de la revue Blood qui présente. Cela impose donc le respect.
L’induction comporte daunorubicine 90 mg/m² et cytarabine 100 mg/m² avec MIDO ou GILT en 1re ligne chez des patients âgés de 18 à 70 ans avec mutation FLT3. Il convient de noter que le critère principal de l’étude est la MRD FLT3 après l’induction.
Après l’induction, GILT permet d’augmenter le taux de RC en comparaison de la MIDO (86 % versus 72 %), mais, paradoxalement, pas le taux de RC moléculaire fondée sur FLT3 (NGS pour ITD, PCR pour TKD).
Nous retiendrons que les patients triples mutés (DNMT3A/NPM1/FLT3-ITD de sinistre pronostic) ont un taux de RC de 96 % avec GILT (versus 72 % avec MIDO).
Il n’y a pas eu de décès toxique pendant l’induction (n = 177 patients traités), ce qui relativise le terme intensif de cette stratégie. La plupart des études récentes montrent en effet des taux de décès très faibles avec le 3 + 7, y compris chez les sujets âgés. Après la consolidation, il y a plus de patients avec MRD négative dans le bras GILT. Intéressant !
Pour information franco-française, une lettre d’intention a été déposée au programme hospitalier de recherche clinique en cancérologie 2025 (PHRC-K 2025) pour soutenir une étude randomisée dans les LAM FLT3-ITD, comparant MIDO et quizartinib avec la chimiothérapie intensive (daunorubicine 90 mg/m², là aussi) avec la MRD FLT3-ITD par NGS comme critère principal également.
Il ne fait aucun doute que notre futur gouvernement de choc va soutenir l’initiative !














