Le COMBO est là…
Il n’est sans doute pas nécessaire de présenter une nouvelle fois l’utilisation désormais reconnue du luspatercept pour la correction de l’anémie des SMD avec sidéroblastes en couronne, et donc une mutation de SF3B1. La synergie entre le luspatercept et l’érythropoïétine (EPO) pour améliorer l’érythropoïèse est établie dans un modèle murin.
À la question posée par le GFM “Que pouvons-nous proposer aux patients réfractaires à l’EPO qui ne présentent pas de sidéroblastes en couronne ?”, le protocole COMBOLA a été monté et L. Adès nous a présenté les 1ers résultats.
Sur une cohorte de 24 patients SMD réfractaires à l’EPO et ne présentant ni délétion 5q ni sidéroblastes en couronne, l’utilisation du “combo” a permis d’identifier les bonnes doses d’EPO et de luspatercept et d’accéder aux 1res données de réponse et de survie.
La cohorte à prédominance masculine (18/24) et enrichie en mutation d’ASXL1 (12/24) était à 94 % composée de patients de risque intermédiaire et assez lourdement transfusée avec en médiane 9,5 culots sur 16 semaines. À 25 semaines de traitement selon les critères IWG 2018, 7 patients de la cohorte globale (30 %) présentaient une réponse erythroïde, avec 25 % de réponse dans le groupe difficile des patients lourdement transfusés, ce qui est un signal positif très encourageant. Sur un suivi médian, pour l’instant assez court, la survie est bonne et seuls 2 cas de transformation en LAM ont été enregistrés.
À ce jour, les études ancillaires de biologie n’ont pas encore identifié de marqueur prédictif de réponse, mais cela ne devrait tarder !
En conclusion, ce combo semble très prometteur dans cette population de SMD assez difficiles à prendre en charge… La phase II, qui compare le combo au luspatercept seul, devrait, nous l’espérons, confirmer ces bons résultats !
Et pour en savoir plus, écoutez l’interview de L. Adès en direct des couloirs du convention center de San Diego.














