Les différences… quelles différences ?
Les patients présentant une hématopoïèse clonale (CHIP) ou un cytopénie clonale (CCUS) de signification indéterminée représentent des entités différentes des SMD, car ils n’en ont pas les critères diagnostiques, essentiellement en termes de dysplasie pour les CCUS. Le risque d’évolution en hémopathie avérée, essentiellement en SMD, est évalué à ce jour par des scores dédiés comme le CHRS (Clonal Hematopoiesis Risk Score) pour les CHIP et le CCRS (Clonal Cytopenia Risk Score) pour les CCUS. Ces scores prédisent, à l’aide de paramètres assez simples, le risque d’évolution selon 3 groupes (risque faible, intermédiaire ou élevé), mais ne sont pas adaptés pour évaluer la survie globale.
Dans ce travail piloté par E. Padron, 409 cas de CCUS ont été comparés à 273 cas de SMD de faible risque en termes de données démographiques et biologiques, mais en incluant pour la 1re fois des données de survie sans progression et de survie globale. En se focalisant sur les CCUS de haut risque, les auteurs démontrent qu’il n’existe aucune différence significative entre ce groupe et la cohorte des SMD de faible risque. De manière intéressante, ils insistent également sur le chiffre d’hémoglobine qui permet significativement de séparer les patients en termes de survie globale, rapprochant encore plus les CCUS de haut risque et les SMD de faible risque pour un chiffre d’hémoglobine < 10 g/dL.
En conclusion, il semble plus que raisonnable d’envisager les CCUS de haut risque comme des SMD et de permettre leur inclusion dans des protocoles visant, à minima, à améliorer la qualité de vie et à corriger l’anémie.














