Les triplets, c’est peut-être mieux ?
Incorrigibles, dès qu’un traitement est approuvé, on veut faire mieux. Alors, on ajoute. On pourrait alterner, mais non, on ajoute. On parle donc ici de triplets dans les LAM avec mutations d’IDH1 ou de FLT3.
Dans les LAM avec mutations IDH1 (J. Marvin-Peek et al., abstr. 219), le centre médical MD Anderson à Houston (TX) actualise les résultats d’une phase Ib/II évaluant l’ivosidénib (IVO) avec le vénétoclax (VEN) ± azacitidine (AZA).
La phase II d’expansion est en cours, avec un schéma établi : IVO 500 mg en continu, VEN J1-14 et AZA 7 jours. Le taux de réponse est inégalé : 93 % ! Le suivi médian est déjà assez conséquent (36 mois) et la survie estimée à 3 ans est de 70 %. On parle de patients de 69 ans en médiane en 1re ligne ou R/R… Il semblerait que le taux de MRD négative soit meilleur avec le triplet comparativement au doublet IVO-VEN. Une phase III internationale AZA-IVO versus AZA-IVO-VEN devrait débuter prochainement pour les patients avec mutations IDH1 et inéligibles à la chimiothérapie intensive.
Passons aux triplets dans les LAM avec mutations FLT3. Le centre médical MD Anderson fait le point pour les patients âgés (70 ans en médiane) ayant une mutation FLT3 traités en 1re ligne par AZA-VEN+inhibiteur de FLT3 (giltértinib dans la majorité des cas, mais aussi quizartinib, sorafénib ou midostaurine) (N. Short et al., abstr. 220).
Là aussi, le taux de RC/RCi est très élevé : 92 % ! La médiane de survie est de 28 mois et la survie estimée à 3 ans est de 46 %, un résultat inédit. La majorité des patients rechute sans mutation FLT3 avec une émergence d’activation de la voie RAS. L’évolution clonale et les mutations de RAS (en particulier KRAS) vont devenir un enjeu majeur dans les LAM.














