Quand CDK8 décide du destin cellulaire…
Les mutations de SF3B1 sont pathognomoniques des SMD avec sidéroblastes en couronne et affectent l’expression de nombreux gènes par l’utilisation de sites d’épissage alternatif. En lien direct avec ce processus, l’expansion erythroïde observée dans la moelle des patients est en grande partie expliquée par l’expression aberrante de gènes comme ABCB7, TMEM14C et PPOX, mais en particulier dans les étapes tardives de la différenciation.
Le travail présenté s’est, quant à lui, intéressé aux conséquences affectant le compartiment des cellules souches qui présentent, elles aussi, les mutations de SF3B1 avec un focus particulier sur les facteurs et cofacteurs de transcriptions. Les auteurs ont ainsi mis en évidence que l’expression de la kinase CDK8 était très diminuée en cas de mutation de SF3B1 (figure). Ils ont ensuite étudié plus finement les conséquences de l’invalidation de CDK8 par différentes approches et ont démontré que cela entraînait un biais de différenciation par l’engagement prématuré des cellules souches vers une différenciation myéloïde et particulièrement erythroïde après la mise en cycle des cellules. Les conséquences de la baisse d’expression de CDK8 semblent donc changer le destin des cellules souches dans ce contexte pathologique.
En comparant les profils d’expression génique de différents modèles cellulaires incluant des cellules CD34+ invalidées pour CDK8 et des cellules primaires de patients avec mutation de SF3B1, les auteurs ont finalement souligné un rôle crucial, et conservé, de la surexpression de facteurs tels que CEACAM6, BPI, S100A8 et S100A9, dont les fonctions dans ce contexte restent à élucider afin d’avancer dans la compréhension de la physiopathologie des SMD.














