T8 ou l’arme fatale anti-Richter
D’après Ten Hacken E et al., abstr. 761, actualisé
La transformation de Richter (TR) reste un obstacle majeur au contrôle à long terme des patients présentant une leucémie lymphoïde chronique (LLC). Alors que les inhibiteurs de checkpoint immunitaire sont inactifs dans la plupart des hémopathies, un signal d’efficacité a plusieurs fois été retrouvé dans la TR sans que le rationnel sous-jacent ne soit bien identifié [1].
Le travail d’E. Ten Hacken portant sur un modèle murin de LLC et de TR, fondé sur la combinaison de mutations perte de fonction, apporte des explications. Les cellules immunes issues de la rate des souris TR versus LLC ont été analysées par single-cell RNA-seq. Les rates issues des souris TR présentent d’importantes modifications du compartiment immun (abondance de lymphocytes T CD8+ effecteur/épuisé et effecteur/mémoire exprimant PD-1 et un rapport CD8/CD4 augmenté).
La sécrétion d’interférons est aussi augmentée dans les souris TR, et le séquençage du TCR est en faveur d’une expansion clonale suggérant une stimulation antigénique. Le compartiment myéloïde semble aussi impliqué (abondance des macrophages CXCL9+).
L’efficacité d’inhibiteurs de checkpoint chez les souris TR est corrélée à l’expression des cibles PD-1/PD-L1 et à la présence de lymphocytes CD8+ polyfonctionnels. Ces données sont en faveur de modifications immunes importantes dans la TR, qui pourraient être détournées efficacement pour enfin améliorer la prise en charge des patients présentant un TR.
Le travail d’E. Ten Hacken portant sur un modèle murin de LLC et de TR, fondé sur la combinaison de mutations perte de fonction, apporte des explications. Les cellules immunes issues de la rate des souris TR versus LLC ont été analysées par single-cell RNA-seq. Les rates issues des souris TR présentent d’importantes modifications du compartiment immun (abondance de lymphocytes T CD8+ effecteur/épuisé et effecteur/mémoire exprimant PD-1 et un rapport CD8/CD4 augmenté).
La sécrétion d’interférons est aussi augmentée dans les souris TR, et le séquençage du TCR est en faveur d’une expansion clonale suggérant une stimulation antigénique. Le compartiment myéloïde semble aussi impliqué (abondance des macrophages CXCL9+).
L’efficacité d’inhibiteurs de checkpoint chez les souris TR est corrélée à l’expression des cibles PD-1/PD-L1 et à la présence de lymphocytes CD8+ polyfonctionnels. Ces données sont en faveur de modifications immunes importantes dans la TR, qui pourraient être détournées efficacement pour enfin améliorer la prise en charge des patients présentant un TR.














