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Serlopitant dans le prurigo nodulaire : l’aventure des anti-substances P continue

D'après Ständer S et al., abstr. D3T01.1, actualisé

Le prurigo nodulaire (PN), décrit par Hyde en 1904, est une affection chronique caractérisée par des lésions nodulaires diffuses extrêmement prurigineuses, avec un cycle prurit-grattage qui retentit profondément sur la vie des patients. Son traitement est souvent très difficile, voire désespérant. Les progrès effectués dans la compréhension du prurit ont conduit à identifier la substance P, de la famille des tachykinines, et son récepteur la neurokinine 1,  comme des éléments essentiels de la sensation prurigineuse non histamino-dépendante. Après l’aprépitant, essayé dans quelques séries de patients, le serlopitant, un antagoniste de la neurokinine 1, a récemment montré son efficacité anti-prurigineuse sur un essai contrôlé publié en mai 2018 (Yosipovitch et al., J Am Acad Dermatol 2018;78:882-91). Un nouvel essai sur le PN se justifiait d’autant plus que l’analyse fine des symptômes décrits par les patients atteints de PN montre que des sensations douloureuses et dysesthésiques variées se mêlent au prurit, suggérant l’implication de voies neurologiques histamino-indépendantes.

Au cours d’un essai contrôlé de phase II , 127 patients adultes ont reçu une fois par jour pendant 8 semaines, soit un placebo (n=63), soit 5 mg de serlopitant (n=64). Les caractéristiques de base des deux groupes étaient bien comparables, notamment en matière de durée d’évolution de la maladie (plus de 10 ans chez près de 30% des patients), de scores de prurit et de fréquence d’un terrain atopique (près de 50%), L’évaluation était faite dans la période de deux semaines suivant l’arrêt du traitement, le critère principal de jugement étant le score moyen de démangeaison (itch) des 24 dernières heures évalué sur une échelle visuelle analogique. Lors de sa présentation, S. Ständer s’est cependant focalisée sur des critères secondaires : les scores de prurit (pruritus), brûlure (burning) et picotements (stinging), chacun évalué séparément en quatre classes : absent, modéré, sévère, très sévère. Les diagrammes présentés illustrent bien une réduction  significative, principalement des sensations de prurit et de brulure, par rapport au placebo. On attend avec impatience la publication des résultats complets…


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