Les sujets âgés de plus de 65 ans représentent la majorité des patients atteints d’hémopathies malignes et l’allogreffe est la seule option curative pour plusieurs hémopathies. L’indication d’une allogreffe chez les sujets âgés de plus de 65 ans reste cependant débattue.

Dans cette étude rétrospective monocentrique italienne, 118 patients âgés de plus de 64 ans étaient allogreffés. La médiane d’âge des sujets était de 67 ans. La majorité a reçu un conditionnement à base de tréosulfan (90 %). 57 (48 %) des patients ont reçu un greffon haplo-identique, 33 % un donneur non apparenté et 16 % un donneur apparenté compatible. Les survies globales à 1 an et à 3 ans sont respectivement de 67 % et 56 % avec des survies sans progression de 62 % et 46 % (figure). La mortalité liée à la greffe à 1 an et à 3 ans est de 26 % et 36 %. L’incidence cumulée de rechute à 1 an et 3 ans est de 16 % et 27 %. En analyse multivariée, seul le statut de la maladie à la greffe a un impact sur la survie globale (HR = 0,478 ; IC : 0,279-0,818 ; p = 0,007), la survie sans progression (HR = 0,435 ; IC : 0,262-0,722 ; p = 0,001) et la mortalité liée à la procédure de greffe (HR = 0,433 ; IC : 0,227-0,823 ; p = 0,011). 

L’âge ne doit pas être l’unique critère contre-indiquant un patient à la greffe. L’utilisation de conditionnements à toxicité réduite à base de tréosulfan peut expliquer le faible taux de mortalité liée à la greffe dans cette étude.