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Cordon ou Haplo ? Une phase III présentée en plénière pour y répondre

D'après Brunstein C et al., abstr. O198, actualisé

Les greffes haplo-identiques connaissent un essor important depuis ces 10 dernières années en raison de la facilité d’accès au greffon, de la possibilité de réaliser des injections de lymphocytes du donneur et du développement du cyclophosphamide après allogreffe en prophylaxie de la GVH. En miroir, le nombre de greffes de sang placentaire, responsables d’une reconstitution immunitaire plus lente et de greffes plus onéreuses, est décroissant chez l’adulte. Cependant, les données comparatives entre ces 2 sources de greffon sont majoritairement rétrospectives.

C. Brunstein et al. ont présenté une étude de phase III randomisée et multicentrique comparant les greffes haplo-identiques (haplo) versus 2 unités de sang placentaire (2 USP) chez des adultes recevant un conditionnement d’intensité réduite. Cette étude est actuellement in press dans Blood (blood.2020007535). Au total, entre 2012 et 2018, 368 patients ont été inclus : 186 dans le bras 2 USP et 182 dans le bras haplo. Les patients étaient allogreffés pour une leucémie aiguë ou pour un lymphome. Le conditionnement associait fludarabine, cyclophosphamide et ICT. La moelle osseuse était la seule source de greffon pour les greffes haplo-identiques. Le suivi médian était de 24 mois. À 2 ans, la survie sans maladie (SSM) était comparable dans les 2 groupes : 35 % pour le groupe 2 USP et 41 % dans le groupe haplo (p = 0,41) (figure 1A). En analyse multivariée, seul le fait d’être allogreffé pour un lymphome en rémission partielle était associé à une moins bonne SSM. L’incidence cumulée de la rechute était similaire dans les 2 groupes, d’environ 47 %. En revanche, la mortalité non liée à la rechute (NRM) était supérieure dans le groupe 2 USP à 18 versus 11 % dans le groupe haplo (p = 0,04). En analyse univariée, à 2 ans, la survie globale était supérieure dans le groupe haplo (57 versus 46 % dans le groupe 2 USP) (figure 1B). L’incidence cumulée de GVH grade 2-4 était comparable dans les 2 groupes. Il en était de même pour la GVH chronique. 

Il faut noter que l’objectif initial de 205 patients dans chaque groupe n’a pas pu être atteint, à l'origine d’un manque de puissance de l’étude. Cependant, les résultats montrent une SSM comparable dans ces 2 groupes, validant l’utilisation de ces 2 types de donneur. Les meilleures NRM et SG donneraient la préférence à la greffe haplo.

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