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Un congrès virtuel pour des avancées réelles


La pandémie de COVID-19 est malheureusement toujours parmi nous. Les congrès virtuels restent donc d’actualité. Ce fut le cas pour le congrès de l'EBMT 2020 qui, n’ayant pas pu avoir lieu au mois de mars dernier, a été décalé à fin août, en virtuel. Bien entendu, on ne peut que regretter les contacts chaleureux et les interactions avec les collègues, dans le contexte d’un congrès présentiel. Néanmoins, il faut reconnaître que les nouvelles technologies de communication virtuelle nous permettent de garder le contact, de partager les expériences et s’avèrent être un outil très précieux pour la dissémination des connaissances. Ainsi, malgré son caractère virtuel, ce congrès de l’EBMT a été très riche en contenu de très haut niveau. Tous les aspects de la greffe de cellules souches hématopoïétiques ont été abordés en long et en large, à travers des sessions éducationnelles, des ateliers d’experts ou encore grâce à des symposiums satellites. Dans le cadre de ce compte-rendu, vos 3 journalistes/reporters − les Drs Eolia Brissot, Florent Malard et Michael Lochi − ont sélectionné la crème de la crème du contenu de ce congrès et vous livrent des résumés synthétiques, mais très précis. Ce contenu est enrichit par les interviews d’experts, que nous remercions pour leur gentillesse et le temps accordé pour cette couverture des Correspondances en Onco-Hématologie.

Il serait irréaliste de résumer tout le contenu du congrès EBMT 2020 dans le cadre de cet éditorial. Cependant, je voudrais insister sur certains résultats tels que l’arrivée du ruxolutinib comme nouveau standard de traitement de la GVH aiguë cortico-réfractaire ou encore la démonstration de l’efficacité de l’association ciclosporine, sérum antilymphocytaire et eltrombopag dans le traitement de l’aplasie médullaire sévère. En matière de complications de la greffe, le letermovir semble occuper une place de plus en plus importante dans la prise en charge des infections à CMV. On ne peut pas non plus passer à côté de l’étude randomisée comparant allogreffe haplo-identique versus allogreffe à partir de sang de cordon, qui montre la supériorité du bras haplo-identique en matière de survie globale, mais aussi une moindre toxicité liée à greffe. Du côté de l’autogreffe de cellules souches hématopoïétiques, cela bouge aussi. Le daratumumab, anticorps monoclonal anti-CD38 s’installe comme le pilier du traitement d’induction en première ligne avant autogreffe en association avec le bortézomib, lénalidomide/thalidomide et dexaméthasone. Une telle quadruplette à l’induction permet d’améliorer significativement le devenir des malades après autogreffe. Le congrès de l’EBMT 2020 est également celui des succès de la thérapie cellulaire, notamment les lymphocytes CAR T. Les données cliniques dans les lymphomes non hodgkiniens ou dans les leucémies aiguës lymphoblastiques sont à présent consolidées, montrant l’efficacité et la faisabilité des CAR T pour des malades sans autre ressource thérapeutique. De nouveaux acteurs CAR T font une très belle entrée dans le myélome multiple. Ainsi, plusieurs produits CAR T dirigés contre l’antigène BCMA permettent d’obtenir des taux de réponse remarquables dans le myélome en rechute et réfractaire après pas moins de 5 ou 6 lignes thérapeutiques préalables en médiane.

Malgré donc la morosité de l’ambiance COVID-19, la dynamique de la recherche en matière de greffe de cellules souches hématopoïétiques et de thérapie cellulaire ne faiblit pas. On ne peut que s’en réjouir.

Bonne lecture et au plaisir de vous retrouver, à l’occasion d’un prochain congrès !



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