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Cyclophosphamide : encore et encore !

D’après Nagler A et al., abstr. S114, actualisé

L’allogreffe à partir de donneurs haplo identiques connait un essor extraordinaire, avec une augmentation régulière, et ce grâce à l’introduction du fameux « cyclophosphamide en post greffe » (Pt-Cy). Cependant, il est important de se rappeler que l’histoire des allogreffes haplo identiques remonte à déjà plus de 30 ans et, à l’époque, les différents schémas de conditionnements incluaient surtout, de la T-déplétion in vitro, ou in vivo, grâce à l’utilisation du sérum anti-lymphocytaire (ATG). D’ailleurs les premières publications montrant des résultats probants et matures d’allogreffes haplo identiques dans les leucémies aiguës, ont été réalisées par les collègues chinois de Pékin il y a environ 15 ans, en utilisant de fortes doses d’ATG.

Lors de cet EHA 2019, Nagler at al., au nom de la Acute Leukemia Working Party de l’EBMT, ont comparé le devenir des patients ayant une leucémie aiguë lymphoblastique (LAL), ayant reçu une allogreffe haplo identique soit en utilisant l’ATG (n = 98), ou encore en utilisant le Pt6Cy (n = 434). Les deux groupes n’étaient pas forcément comparables sur tous les critères démographiques. Néanmoins, les auteurs ont essayé d’ajuster au maximum pour tenir compte de ces différences.

En termes de résultats, on constate que l’incidence de la GHV aiguë et chronique, est similaire entre les deux groupes. Par contre, il existe, en analyse multivariée, une incidence cumulée plus importante de rechute dans le groupe ayant reçu de l’ATG, sans qu’il n’y ait de différence en termes de toxicité et de mortalité liée à la greffe (NRM). Par conséquent, tout cela se traduit par une survie sans rechute (LFS), une survie globale (OS), et une survie sans GVH et sans rechute (GRFS) en faveur du groupe ayant reçu le Pt-Cy (figure).

01-J1-MM-S114-01

Même si l’utilisation de l’ATG est de moins en moins populaire dans le contexte des allogreffes haplo identiques (du moins en Europe), cette étude a le mérite d’explorer cette question qui, vraisemblablement, ne sera pas explorée dans des études prospectives. Bien évidemment, cette étude ne répond pas à la problématique des malades ayant une contre-indication à l’administration de fortes doses de Pt-Cy (ex. complications cardiaques) ou encore à la question de la combinaison à la fois du Pt-Cy, avec une très faible dose d’ATG, surtout en cas d’utilisation de cellules souches périphériques, où l’on sait que l’incidence des GVH aiguës et chroniques peut être plus importante, notamment chez des sujets âgés ou ayant des facteurs de risque prédisposants à une plus forte incidence de GVH.

Le cyclophosphamide, médicament vieux de plus d’un demi-siècle, n’a pas encore révélé tous ses secrets…




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