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Et oui, la greffe de sang de cordon existe encore !

D'après Baron et al., abstr. S115, actualisé

Au cours des dernières années, on a entendu de moins en moins parler des greffes à partir de cellules du sang de cordon. En effet, les allogreffes à partir de donneurs haplo identiques sont devenues largement prépondérantes, notamment chez les patients adultes. Néanmoins, pour certains malades, la greffe de sang de cordon reste la seule option possible. Dans ce contexte, BARON et al., au nom du groupe Acute Leukemia Working Party de l’EBMT, ont présenté au cours de ce congrès de l’EHA 2019 une étude rétrospective qui a inclus 506 malades, avec comme objectif de comparer le devenir des patients adultes ayant une leucémie aigüe myéloïde (LAM) ou une leucémie aiguë lymphoblastique (LAL), en 1re ou 2e rémission complète, et qui ont reçu une première greffe de sang de cordon entre les années 2002 et 2017, en fonction de leur statut de maladie résiduelle mesurable (MRD). Le groupe MRD négatif (MRD-) mesuré avant la greffe a inclus 337 malades, et le groupe MRD positive (MRD+) a inclus 169 malades. Il y avait plus de LAL dans le groupe MRD+ et il y avait un petit déséquilibre en fonction de l’utilisation d’un simple ou d’un double cordon. Le sérum anti- lymphocytaire avait été plus fréquemment utilisé chez les patients ayant une MRD+. Quand on compare ces deux groupes, il n’y a pas de différence en ce qui concerne la mortalité liée à la greffe (NRM) ; par contre il existe une différence significative pour ce qui est de la rechute avec une incidence cumulée à 2 ans de 33 % dans le groupe MRD+ versus 18 % dans le groupe MRD- (p = 0,003). Ceci se traduit par un bénéfice en terme de survie sans leucémie (LFS) dans le groupe MRD-, un bénéfice de survie globale (OS), mais aussi de survie sans rechute et sans GVH (GRFS), avec à 2 ans, une GRFS de 43 % dans le groupe MRD- versus 31 % dans le groupe MRD+ (p = 0,029 ; figure).

03-J1-MM-S115-01

Ces résultats, même s’ils pouvaient être “attendus”, confortent une fois de plus, la notion que le statut MRD avant la greffe est déterminant pour le devenir des patients. Ceci est d’autant plus d’actualité qu’il existe à présent, notamment dans la LAL, différents médicaments ou thérapies cellulaires (exemple : blinatumomab, inotuzumab, ou lymphocytes T CAR) qui permettraient d’obtenir une maladie résiduelle négative avant d’aller à l’allogreffe. Bien entendu, certains diront que si une telle situation de MRD négative est obtenue, la question de réaliser une allogreffe ou non pourrait même se poser ? Mais pourquoi pas envisager un traitement d’entretien systématique en post allogreffe, qui auraient le mérite de diminuer l’incidence de la rechute ? Le débat reste ouvert…



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