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Le petit-fils est déjà là !

D’après Lonial S et al., abstr. S1603, actualisé

Vous connaissez le grand-père, le père et le fils ? Bien sûr ! et voilà que le petit fils rentre en jeu ! Vous avez deviné qu’il s’agit du thalidomide, du lenalidomide, du pomalidomide et, lors de cet EHA 2019, on assiste à l’arrivée de l’iberdomide. Il s’agit donc d’un nouvel acteur de la classe des IMiD, que l’on qualifie maintenant dans le groupe des CELMoD. Ce dérivé a un mécanisme d’action similaire à celui du lenalidomide et du pomalidomide, mais encore plus puissant illustré par sa capacité à tuer les lignées de myélome. Iberdomide a donc été testé dans une étude de phase 1b/2a incluant 66 malades avec un âge médian de 65 ans. Ces malades étaient suivis en médiane depuis 7,4 années par rapport au diagnostic initial de myélome, et avaient reçu un nombre médian de lignes de traitement de 5 (de 2 à 12). On note que presque 80% avaient reçu et rechuté après une autogreffe de cellules souches, 100% avaient reçu du lenalidomide, 68% avaient reçu du pomalidomide et 100% avaient reçu un inhibiteur du protéasome. Par ailleurs, 74% avaient reçu un anticorps monoclonal anti-CD38. Ainsi 76% des malades étaient réfractaires au lenalidomide, 56% réfractaires au pomalidomide, 67% réfractaires à un inhibiteur du protéasome et 71% réfractaires à un anticorps monoclonal anti-CD38. En termes d’effets secondaires, on retrouve dans 15% des cas une anémie de grade 3 et environ 20% de neutropénies de grade 3-4. Les autres toxicités sont similaires à ce que l’on observe habituellement avec les IMiD. Il est important de noter que le taux d’infections pulmonaires, tous grades confondus, était d’environ 14% ; y compris deux patients ayant développé des infections sévères aux doses les plus élevées, à savoir 1,2 et 1,3 mg. En termes de réponse, on retrouve 32,2% de réponse objective dans toute la cohorte. Chez les patients qui sont réfractaires aux IMiD (n=51), le taux de réponse globale est de 35,3%. Chez les patients réfractaires au daratumumab et au pomalidomide (n=27), le taux de réponse est de 29,6%.

Au total, ces résultats sont tout à fait remarquables chez des patients qui sont déjà réfractaires aux IMiD que l’on utilise classiquement. Il est clair que l’iberdomide fait une belle entrée dans le milieu du myélome, et il est vraisemblable que ce nouvel acteur sera rapidement testé en combinaison avec les autres médicaments anti-myélome, à la fois en situation de rechute, mais également à des stades plus précoces. Bienvenue à l’iberdomide !

02-J3-MM-S1603-01 corrigé

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