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Quoi de neuf dans le manteau ?

D’après Regny C et al., abstr. PF482 ; Baldacini M et al., abstr. PS1251, actualisé

Profitons de cette brève pour mettre à l’honneur deux travaux du LYSA présentés sous forme de posters sur les lymphomes à cellules du manteau (LCM).

Le schéma RiBVD (rituximab, bendamustine, bortezomib, dexaméthasone) en traitement de rattrapage a été présenté par Caroline Regny. La cohorte comprenait 67 patients (âge médian : 69 ans) dont 49% étaient réfractaires à la précédente ligne et 28% avaient une forme blastoïde. Les patients traités par RiBVD dès la 2ème ligne représentaient 49% de la cohorte. Les taux de réponse globale (RG) et de réponses complètes (RC) étaient respectivement de 71% et 48% pour la cohorte entière, 82% et 60% pour les patients traités dès la 2ème ligne ainsi que 58% et 37% pour les formes blastoïdes. Pour les patients précédemment traités par ibrutinib, les taux de RG et RC étaient de 66% et 25% respectivement. Les médianes de survie globale (SG) et survie sans progression (SSP) étaient de 32 mois et 17 mois. Le schéma RiBVD permettait donc d’obtenir des taux de réponse élevés dans cette population de patients en rechute et constituait une alternative thérapeutique intéressante y compris chez des patients en rechute après ibrutinib.

Mathieu Baldacini a quant à lui présenté les résultats concernant les variantes agressives (blastoïdes et pléomorphes) de LCM de la cohorte de patients du LYSA traités en 1ère ligne dans 5 essais cliniques français et européens (RiPAD+C, RiBVD, MCL Younger, MCL Elderly et LYMA). Ces formes agressives représentaient 7,6% des patients (59/773) et se distinguaient des formes classiques par une plus faible proportion de stades III-IV (86% vs 96%) avec en revanche une plus forte proportion de formes « bulky » (31% vs 19%), un taux de LDH plus fréquemment élevé et un index de prolifération Ki67 également plus élevé (Ki67>30% : 87% vs 29%). La SSP médiane des formes agressives était significativement inférieure par rapport aux formes classiques (28 mois vs 59 mois) ainsi que la médiane de SG (65 mois vs 109 mois). En analyse multivariée, ces formes agressives conservaient un impact pronostique péjoratif indépendant en SSP et en SG. Au sein du groupe des patients avec une forme agressive, un taux de LDH > 1,75xN impactait négativement la SSP et la SG, et un index de prolifération > 40% impactait également significativement la SG. Ces formes agressives conservent donc un pronostic plus péjoratif que les formes classiques lorsqu’elles sont traitées par des stratégies thérapeutiques similaires dans des essais cliniques prospectifs. 



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