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Des nouvelles molécules sont testées après des échecs ou réponses sub-optimales au ruxolitinib

D’après Yacoub A et al., abstr. S216, actualisé

Cette année, au cours de ce congrès EHA 2020 virtuel, dans le domaine des syndromes myéloprolifératifs, les présentations orales ont été axées surtout sur l’ostéomyélofibrose (OMF).

A. Yacoub, rapporte l’intérêt d’un inhibiteur de Pi3kinase delta, le parsaclisib en addition au ruxolitinib (Rux) en cas de réponse suboptimale (celle-ci est définie, après 6 mois de traitement par : une splénomégalie (SM) persistante > 10 cm, ou une SM entre 5 – 10 cm et un signe symptomatique >5, ou 2 symptômes >3). L’activation de la voie Pi3kinase a été rapporté dans les OMF suggérant une bénéfice potentiel lors de son inhibition.   Il s’agit, d’une étude randomisée de phase 2, avec 4 bras ayant pour objectif de définir la dose et comparant le parsaclisib à 10 ou 20 mg/j pendant 8 semaines (bras séquentiel : quotidien/hebdomadaire) puis 1 fois par semaine, ou 5 ou 20 mg/j pendant 8 semaines puis 5 mg par jour (bras continu).

L’objectif principal est la réduction du volume de la SM à 12 semaines (en %, mesures par scanner/IRM) et les objectifs secondaires sont : réduction des symptômes et la toxicité. 33 patients ont été inclus dans les bras séquentiels et 20 patients dans les bras continus. Tous les patients avaient reçu en médiane 18 mois de traitement par Rux au préalable. Les résultats montrent un avantage au bras continu avec une réduction du volume de la SM > 25 % (à la semaine 12) chez 23 % (bras continu) vs 3 % (bras séquentiel). Ces résultats sont aussi confirmés à 24 semaines 36 vs 13 %. Concernant la réduction des symptômes > 50 % à la semaine 12, 31 % patients (bras continu) vs 15 % (bras séquentiel).

La toxicité est marquée principalement par des EI grades 1/2 (diarrhées, nausées, toux, douleurs abdominales) et quelques grades 3/4 (fatigue, dyspnée, une tuberculose disséminée et 2 varicelles). Le taux d’hémoglobine reste stable (autour de 10 g/dL) pendant le traitement mais par contre plus de thrombopénies grade 3/4, 30 % bras continu et 18 % bras séquentiel.

En conclusion des résultats très intéressants avec un traitement continu, des EI gérables (peu d’EI grade 3/4). L’étude se poursuit actuellement.


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