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Essai GAI du groupe FILO : les excellents résultats se confirment dans le temps !

D’après Michallet AS et al., abstr. S160, actualisé

L’essai GAI du groupe FILO était un essai d’épargne de chimiothérapie pour des patients ayant une leucémie lymphoïde chronique traités en 1re ligne. Après une 1ère phase de traitement par obinutuzumab et ibrutinib pendant 9 mois, les patients obtenant une réponse complète (RC) avec une maladie résiduelle (MRD) dans la moelle inférieure à 0,01 %, poursuivaient un traitement par ibrutinib en monothérapie avec une durée fixe de traitement (16 mois au total). En revanche, les patients en réponse partielle au mois 9 ou ayant une MRD dans la moelle > 0,01 % recevaient 4 cycles d’immunochimiothérapie par fludarabine, cyclophosphamide et obinutuzumab (FC-obinutuzumab) associés avec la poursuite de l’ibrutinib jusqu’au 16ème mois. 

Au total, 135 patients ont été inclus. A l’évaluation réalisée au mois 9 (après la première phase de traitement par obinutuzumab et ibrutinib), 10 patients étaient en RC complète avec une MRD inférieure à 0,01 % et 120 étaient en réponse partielle ou avaient une MRD supérieur à 0,01%. Parmi ces 120 patients, 115 ont donc bénéficié des 4 cycles d’immunochimiothérapie avec la poursuite de l’ibrutinib jusqu’au mois 16. A l’évaluation finale réalisée au mois 16, le taux de réponse globale était de 100 % et 62 % des patients étaient en réponse complète avec une MRD dans la moelle < inférieure à 0,01% (Michallet AS et al, Lancet Haematol 2019).

Durant ce congrès, Anne-Sophie Michallet a présenté une actualisation des données concernant en particulier la maladie résiduelle. Avec un suivi médian de 36,7 mois, le taux de survie sans progression à 3 ans était de 96,5% et le taux de survie globale à 3 ans de 97,7 %. Le suivi de la maladie résiduelle dans le sang après l’arrêt du traitement jusqu’au mois 40, a montré que plus de 85% des patients traités par l’association FC-obinutuzumab + ibrutinib 

conservaient une MRD inférieure à 0,01 %, alors que moins de 60 % des patients traités par ibrutinib en monothérapie à partir du 9ème mois conservaient une MRD inférieure à  0,01 % dans le sang au mois 40. Une repositivation plus fréquente de la MRD dans le sang a été observée chez les patients ayant un statut IGVH non muté par rapport aux patients IGVH muté.

Ces résultats montrent donc que l’association de l’ibrutinib pour une durée fixe de 16 mois avec une immunochimiothérapie par FC-obinutuzumab permet d’obtenir des taux élevés de réponse complète avec une MRD indétectable dans la moelle et que ces résultats se maintiennent dans le temps après l’arrêt du traitement, en particulier chez les patients ayant un statut IGVH muté. Néanmoins, nous ne disposons pas à ce jour d’AMM pour combiner en 1ère ligne l’ibrutinib avec une immunochimiothérapie dans notre pratique quotidienne.


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