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Le nouveau CELMoD est très à la mode !

D’après Richardson PG et al., abstr. S208, actualisé

Voilà un nouvel agent dans le myélome multiple, ayant comme nom de code CC-92480. Je suis persuadé qu’on s’en souviendra durant les années à venir. Il s’agit d’un modulateur de la ligase E3 qui permet une dégradation rapide et maximale des protéines cibles incluant Ikaros et Aiolos. Ceci se traduit par une activité anti-myélome renforcée et une activité immuno-stimulatrice dans les modèles précliniques. Par ailleurs, cet agent a une activité anti-tumorale anti-proliférative dans les lignées de myélomes, y compris celles résistantes au lenalidomide et au pomalidomide. 

Dans cette étude de phase I de recherche de schéma d’administration, les auteurs ont inclus 76 malades ayant un âge médian de 66 ans. Le délai médian entre le diagnostic initial et l’inclusion dans l’étude était de 7,2 ans (allant de 0,9 à 23 ans). 76 % des patients ont échoué à une autogreffe préalable, 100 % ont reçu des inhibiteurs du protéasome, 97,4 % ont reçu du lenalidomide, 92 % ont reçu du pomalidomide et 75 % ont reçu un anticorps anti CD38. 89 % de ces malades étaient considérés comme réfractaires aux IMID, et 74 % réfractaires aux inhibiteurs du protéasome. 70 % étaient également réfractaires aux anticorps anti CD38. Quand on regarde les résultats, ils sont très intéressants avec un taux de réponse globale de 21,1 %. Chez tous les patients évaluables, et en fonction des schémas d’administration, on arrive à un taux de réponse globale qui est de 54,5 % chez les patients ayant reçu des cycles de 21 jours sur 28 à une dose de 1 mg. De manière intéressante, la majorité des répondeurs était des malades réfractaires aux deux IMID, à savoir lenalidomide et pomalidomide (soit 10 sur 16 patients). Une autre observation dans cette étude de phase I est celle de la réponse sur des localisations extra-médullaires chez plusieurs malades.

Cette étude, certes de phase I, établit de manière assez robuste le rôle de ce nouvel agent CC-92480 dans le myélome en rechute ou réfractaire à toutes les options thérapeutiques disponibles à ce jour. L’étude se poursuit avec des cohortes supplémentaires et de nouvelles études, en combinaison avec les autres traitements du myélome, sont en préparation. Il est fort à parier que ce nouvel agent apparenté à la famille des IMID, que l’on qualifie maintenant de CELMoD, représentera un outil majeur dans la prise en charge des myélomes dans un futur proche.

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