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Le teclistamab tacle fort !!

D’après Mateos MV et al., abstr. S-206, actualisé

Comme vous le savez, l’immunothérapie est à l’honneur dans tous les domaines de la cancérologie. Le myélome multiple n’échappe pas à cette nouvelle tendance. Outre les lymphocytes CAR-T dont les résultats sont assez remarquables dans les maladies réfractaires ayant échappé à plusieurs lignes thérapeutiques, on voit arriver une nouvelle classe de médicaments, celle des anticorps bispécifiques, ou encore « T-Cell Engager ». Cette classe de médicament permet de cibler un antigène tumoral, tout en recrutant un lymphocyte T, l’amenant ainsi sur le site de la tumeur pour induire les phénomènes de cytotoxicité (figure).

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C’est dans ce cadre-là qu’a été développé le teclistamab, un anticorps bispécifique humanisé ciblant à la fois l’antigène BCMA et l’antigène CD3.

Lors de l’EHA 2020, nous avons assisté à une belle présentation par le Docteur Mateos et al. d’une étude de phase 1 dont l’objectif principal était la sécurité d’emploi. Cette étude a inclus 78 patients ayant une médiane d’âge de 62 ans (allant de 24 à 82 ans). Ces malades ont déjà échappé à une médiane de 6 lignes thérapeutiques (2 à 14). Il est important de noter que 80 % de ces malades étaient triple réfractaires et 41 % considérés comme penta-réfractaires.

A la plus forte dose de 260 µg/kg, on assiste à un taux de réponse globale de 67 %. Notamment 7 malades sur 8 répondeurs étaient triple réfractaires et 5 sur 8 étaient penta-réfractaires. 4  malades sur 5, évaluables pour la  maladie résiduelle (MRD),  ont une MRD négative au seuil de 10-6.

Côté sécurité, on ne constate pas d’événement majeur. L’incidence du syndrome de relargage cytokinique (CRS) de grade > 3 était nulle. Deux cas de neurotoxicité ont été observés, à savoir un delirium de grade 4 et une modification de l’état mental de grade 3.

Ces résultats sont donc très convaincants et viennent conforter les résultats déjà rapportés lors du congrès de l’ASH 2019 avec un autre anticorps bispécifique, le CC-93269. De par leur disponibilité quasi immédiate, ces anticorps possèdent une valeur ajoutée indéniable par rapport aux immunothérapies cellulaires telles que les CAR-T. Il est même vraisemblable que ces différentes formes d’immunothérapie puissent être combinées de manière séquentielle (exemple : induction par anticorps et consolidation par CAR-T). L’avenir semble être radieux…



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