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Les résultats se bonifient avec le temps

D’après Nagler et al., abstr. S267, actualisé

Au cours des dernières années, nous avons assisté à une augmentation significative de l’activité d’allogreffe haplo identique dans toutes les hémopathies malignes. En parallèle, dans la leucémie aigüe lymphoblastique (LAL), après plusieurs décennies de stagnation, nous avons assisté à des progrès spectaculaires, à la fois en matière d’immunothérapie cellulaire (lymphocytes CAR-T) ou encore avec les anticorps bispécifiques ou encore les anticorps conjugués. Malgré ces grandes avancées, de nombreux malades restent candidats à une allogreffe du fait de certains facteurs pronostiques, notamment, en situation de rechute ou en cas de persistance d’une maladie résiduelle positive (MRD). Historiquement, les résultats de l’allogreffe haplo identique dans la LAL étaient plutôt décevants, comme dans les autres hémopathies, notamment du fait d’un risque accru de réaction du greffon contre l’hôte (GVH), mais aussi d’un risque infectieux lié à une reconstitution immunitaire fragile. Dans cette étude réalisée au nom de la Acute Leukemia Working Party du groupe EBMT, les auteurs se sont intéressés à regarder et comparer le devenir des patients ayant une LAL qui ont été allogreffés avec un donneur haplo identique (greffe non T déplétée) pendant les périodes 2011-2015 et 2016-2018. L’étude a inclus 79 malades traités entre 2011 et 2015 et 116 malades traités entre 2016 et 2018. Les deux groupes reflétaient dans leurs caractéristiques, les pratiques habituelles dans cette pathologie. En ce qui concerne le devenir des patients, on constate que la mortalité liée à la greffe (NRM) était réduite de 17,3 % à 13,2 % (HR = 0,44 ; p = ,.02). A 2 ans, la survie sans rechute (LFS) s’est améliorée de 47,3 % à 64,9 % (HR = 0,62 ; p = 0,08) de même que la survie globale (OS) à deux ans : 53,5 % à 75,5 % ; HR = 0,47 ; p = 0,014. Ces données montrent indéniablement un progrès remarquable dans les résultats de l’allogreffe dans la LAL grâce à l’introduction du cyclophosphamide en post-greffe en matière de prophylaxie de la GVH. Même si les résultats de survie dans la LAL de l’adulte restent en-dessous de ceux obtenus chez les enfants, l’émergence de toutes ces options thérapeutiques suggère que nous sommes sur la bonne voie dans cette maladie.

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