• Avec le soutien institutionnel de
    Novartis reminding medicine

Moelle versus CSP : l’éternelle question

D’après Nagler et al., abstr. EP1370, actualisé

Voilà plus de 25 ans que la communauté des greffeurs se pose la question du choix optimal de la source du greffon, à savoir une moelle osseuse (MO) prélevée sous anesthésie générale ou des cellules souches périphériques (CSP) mobilisées par du G-CSF Historiquement, les études réalisées dans les allogreffes à partir d’un donneur familial avaient montré que l’utilisation de la MO traditionnelle permettait une meilleure récupération hématopoïétique, une durée d’hospitalisation plus courte, un taux d’incidence de la GVH aiguë similaire, mais un taux significativement inférieur de GVH chronique en comparaison avec l’utilisation des CSP. Pour des raisons pratiques assez évidentes, l’activité s’est beaucoup tournée néanmoins vers les CSP. Dans ce travail basé sur le registre de l’EBMT, les auteurs ont voulu en réalité revisiter cette question de la source du greffon (MO versus CSP) en comparant des patients ayant reçu des greffes haplo identiques  avec de la MO non manipulée, en comparaison avec des patients qui ont reçu des CSP, mais cette fois à partir de donneurs non familiaux. Dans les deux cas, les patients ont reçu une prophylaxie similaire de la GVH, à savoir le cyclophosphamide à fortes doses en post infusion du greffon. Dans le groupe haplo identique et MO, 401 malades ont été inclus et 192 malades ont été inclus dans le groupe CSP et donneurs volontaires. Les caractéristiques des patients étaient assez similaires en dehors du suivi plus court dans les allogreffes haplo identiques. Il s’agit essentiellement, pour environ 70 % des cas, de malades ayant une leucémie aiguë myéloïde, le reste étant des leucémies aiguës lymphoblastiques. Quand on regarde le devenir des patients à la fois en termes de mortalité, de taux de rechute, d’incidence de GVH aiguë et de survie, on constate surtout que les patients ayant reçu une allogreffe haplo identique avec un greffon de type MO ont une incidence inférieure de GVH par rapport aux patients qui ont reçu des CSP à partir d’un donneur volontaire. En effet, on voit bien que l’incidence cumulée des GVH aiguës mais aussi des GVH chroniques extensives est significativement supérieure dans le groupe ayant reçu des CSP à partir d’un donneur volontaire (figure). Cependant, ces résultats ne se traduisent pas par des différences de survie (LFS ou OS) ce qui laisse penser que ces modalités restent des modalités valables. Bien entendu, ce travail ne répond pas à la question de la possibilité d’optimiser la prophylaxie de la GVH dans le groupe CSP. En effet, pour les raisons toujours d’ordre pratique et d’accessibilité, il est évident que l’usage des CSP ne va pas décroitre au cours des années à venir et il parait indispensable de pouvoir optimiser la prophylaxie de la GVH quand on utilise cette source de cellules souches, et donc d’où l’importance de l’investigation de prophylaxies additionnelles comme avec le sérum anti lymphocytaire (ATG).

Diapositive1


Découvrez nos publications