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Momelotinib (MMB) dans les ostéomyélofibroses (OMF) de haut risque au diagnostic ou en rechute

D'après Harrisson C et al., Poster EP1113 ; Gupta V et al., Poster EP1103, actualisé

Cette molécule a déjà fait l’objet d’essais prospectifs de phase 3 randomisés : Simplify 1 (S1) : MMB vs Ruxolutinib (Rux) et Simplify 2 (S2) : MMB vs meilleur traitement disponible (MTD). Dans un 1er poster, C. Harrisson a rapporté la sécurité à long terme du MMB chez des patients OMF à haut risque naïfs ou sans traitement préalable par inhibiteur de JAK (poster 1113). Il s’agit donc d’une analyse à long terme des 2 études. 550 patients ont reçu MMB dont la durée est : pour 338 patients > 48 semaines, 212 > 96 semaines et 148 > 144 semaines. La prescription de MMB s’accompagne d’une sécurité d’emploi meilleure pour le MMB que le Rux. Les détails nombreux sont rendus pour chacune des études S1 et S2 et dans leur phase d’extension qui suivait.  Globalement, il est noté 24,5% d’arrêt de traitement pour thrombopénie grade3/4 pour le Rux vs 6,1% pour MMB. L’occurrence d’une anémie est faible 6,1% pour MMB et 22,7% pour le Rux et surtout sur ce paramètre, le taux d’hémoglobine reste stable avec MMB autour de 11 g/dL alors qu’il diminue avec le Rux vers 9,5 g/dL (étude S1). Dans ce bras Rux, les patients qui ont bénéficié d’un cross-over et qui reçoivent ensuite le MMB, l’anémie se corrige. Idem pour les plaquettes. Concernant les toxicités non hématologiques, on note surtout des diarrhées pour le MMB (24 à 36% selon les études), nausées environ 20%. Au total, cette analyse très exhaustive, montre un faible taux d’EI comparé au JAK inhibiteur en particulier sur la toxicité hématologique. Sur le long terme, il n’a pas été décrit de toxicité cumulative. Dans un 2e poster, V. Gupta, s’est intéressé au maintien de la dose intensité (DI) chez des patients OMF à haut risque naïfs ou pas de traitement préalable par inhibiteur de JAK (poster 1103). Même méthode de compilation des 2 études Simplify 1 (S1) et 2 (S2) pour montrer le maintien de la dose intensité. Dans l’étude S1, 88 % des patients maintiennent la DI à 24 semaines avec une dose moyenne de 180 mg, soit 90 % de la dose recommandée, alors que dans le bras Rux la DI baisse au cours du temps mais la DI du MMB sera rétablie et stable après le cross-over, dans l’étude S2, 97 % de maintien de DI et dose moyenne de 187 mg. Les conséquences cliniques de ce constat, sont que le maintien d’une DI est important pour réduire les symptômes, diminuer le volume de la rate et corriger l’anémie induite soit par la maladie ou par le RUX. Notamment, les switch Rux vers MMB améliorent rapidement les symptômes. Ces résultats suggèrent que le MMB serait un traitement idéal des OMF. L’étude MOMENTUM est en cours pour confirmer la diminution des symptômes, la diminution du volume splénique et de l’anémie chez des patients traités auparavant par JAK inhibiteur.



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