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Traitement des lymphomes B diffus à grandes cellules en rechute/réfractaire : un défi toujours d’actualité !

D’après Herbaux C et al., abstr. S234, actualisé

La prise en charge des patients avec un lymphome B diffus à grandes cellules (LBDGC) en rechute ou réfractaire (R/R) représente toujours un défi quotidien dans nos services. Certes, l’arrivée des CAR T-Cells a été une avancée thérapeutique majeure dans ce domaine avec des résultats jusqu’alors jamais obtenus avec des stratégies classiques d’immunochimiothérapie. Néanmoins, tous les patients ne sont pas éligibles pour ce type de procédure et, malgré les excellents résultats obtenus, certains patients vont rechuter ou être réfractaires. Evaluer des combinaisons de nouvelles molécules conserve donc un intérêt majeur dans ce domaine.

L’essai de phase 2 GATA, mené par le LYSA, avait pour objectif d’évaluer l’efficacité et la tolérance de l’association Obinutuzumab (OBZ, anticorps monoclonal anti-CD20), Atézolizumab (AT, anti-PDL1) et Vénétoclax (inhibiteur de BCL-2) dans des lymphomes non hodgkiniens en rechute/réfractaires. Les résultats présentés lors de ce congrès concernaient ceux de la cohorte de patients avec un LBDGC R/R. Le schéma de traitement est détaillé dans la figure. Le critère de jugement principal était le taux de réponse métabolique globale selon les critères de Lugano, évalué à la fin de l’induction (à 6 mois, après 8 cycles de traitement). Au total, 58 patients ont été inclus. L’âge médian était de 70 ans, 83,6 % des patients avaient reçu au moins 2 lignes antérieures de traitement et 63,6 % des patients étaient réfractaires à la dernière ligne. Le taux de réponse métabolique globale était de 23,6 % (10 patients avec une réponse métabolique complète et 3 patients avec une réponse métabolique partielle). Ce taux de réponse globale était significativement inférieur chez les patients avec une forte masse tumorale (> 5 cm) par rapport à ceux avec une masse < 5 cm (10,3 versus 38,5 % respectivement). Aucune différence d’efficacité n’a été observée selon le statut GC ou non-GC du lymphome. Le traitement a dû être interrompu chez 78 % des patients et la principale cause d’arrêt était une progression de la maladie. Des effets secondaires de grade 3-4 ont été observés chez 84,2 % des patients, avec principalement des toxicités hématologiques (neutropénie : 33,3 % ; lymphopénie : 35,1 % ; thrombopénie : 17,5 % et anémie : 10,5 %).

Au total, cette étude permet de dégager un signal d’efficacité avec cette triple association, mais il reste à définir les sous-groupes de patients qui en tireront pleinement bénéfice. Les études ancillaires en cours dans le cadre de l’étude GATA avec la réalisation de biopsies avant traitement et à la rechute aideront sans doute à identifier ces sous-groupes de patients.

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