Traitement de 1re ligne : la combinaison vénétoclax–ibrutinib–obinutuzumab (GIVe) creuse l’écart en SSP dans l’essai GAIA/CLL13
D’après Fürstenau M et al., abstr. S191, actualisé
Les résultats finaux de l’essai de phase III GAIA/CLL13, après plus de 5 ans de suivi, confirment la supériorité des combinaisons à base de vénétoclax, en particulier la trithérapie vénétoclax–ibrutinib–obinutuzumab (GIVe), en termes de survie sans progression (SSP) chez les patients atteints d'une LLC et naïfs de traitement, sans altération de TP53.
Parmi les 926 patients inclus, GIVe affiche un avantage significatif sur GV (obinutuzumab-vénétoclax) (HR = 0,61 ; p = 0,0046) (figure 1). Les taux de SSP à 5 ans atteignent 81,3 % pour GIVe, contre 69,8 % pour GV, 57,4 % pour le schéma RV (rituximab-vénétoclax), et 50,7 % pour l’immuno-chimiothérapie (ICT). Chez les patients à IGHV non muté, particulièrement à risque, la SSP sous GIVe atteint 75,9 %, contre seulement 33,6 % sous ICT. Malgré cette nette supériorité en SSP, aucune différence de survie globale (SG) n’est observée à ce stade. Le recours à un traitement de 2e ligne reste plus faible sous GIVe (7,4 %), contre 12,5 % (GV), 22,9 % (RV) et 32,9 % (ICT).

Le profil de tolérance est globalement similaire entre les bras, bien que des événements cardiovasculaires aient été signalés plus fréquemment avec GIVe dans des analyses antérieures. Les événements fatals les plus fréquents incluent la transformation de Richter, des infections à SARS-CoV-2 et des pneumopathies.
GIVe s’affirme donc comme la combinaison la plus efficace en SSP à ce jour dans la LLC en 1re ligne. Reste à évaluer son positionnement à long terme au regard de la tolérance, de la qualité de vie et de l’absence d’impact démontré sur la SG.







