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Hypospade et RCIU, il faut chercher ailleurs

D'après Braga B et al., abstr. SUN-246, actualisé

Contexte 
Les enfants petits pour l’âge gestationnel (RCIU) sont définis comme ayant un poids de naissance et/ou une taille inférieurs à 2 écarts-types de la moyenne de la population. Les causes de ces retards de croissance pré- et postnatals sont diverses. Les garçons RCIU présentent une fréquence élevée d’hypospades (15-30 %), d'étiologie inconnue. L’objectif de cette étude était d’analyser la prévalence des hypospades associés au RCIU dans une cohorte de 272 patients DSD 46,XY (troubles du développement sexuel) et de rechercher une cause moléculaire associée à ce phénotype. 30 enfants RCIU présentaient des hypospades moyens ou proximaux, 4 des caractéristiques syndromiques associées. 24 patients ont été étudiés en utilisant un panel de 63 gènes liés au DSD, et 1 par séquençage de l’exome entier (WES).

Résultats
La prévalence des enfants RCIU porteurs d’hypospade dans la cohorte 46,XY DSD était de 11 %. Deux enfants avaient des caractéristiques cliniques évocatrices du syndrome de Silver-Russell et le diagnostic a été confirmé (11p15 LOM) par MLPA. Les 2 autres patients syndromiques étaient suspects de syndrome 3M et de nanisme de Mulibrey. Trois variants pathogènes probables ont été identifiés chez ces patients, dans le gène CUL7 et dans TRIM37. Sept variants hétérozygotes de signification incertaine dans 5 gènes liés aux DSD ont été identifiés, dans DHX37, GATA4, WWOX, WT1, et IGF1R. La fréquence des variants pathogènes chez les enfants RCIU porteurs d’hypospade était donc de 10 %. La faible fréquence des variants alléliques pathogènes identifiés chez les enfants RCIU atteints d'hypospade laisse penser que d’autres mécanismes, comme des changements épigénétiques, peuvent être impliqués.