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Inhibiteurs de l’aromatase et croissance : à quand une réponse ?

D’après Hyun Kim D et al., abstr. SAT-101, actualisé

Les inhibiteurs de l’aromatase (IA) sont des molécules qui bloquent la conversion des androgènes en estrogènes, et dont l’AMM est réservée au traitement du cancer du sein chez les femmes ménopausées. Ils sont malgré tout utilisés en pédiatrie dans certaines maladies rares, comme les pubertés précoces périphériques du garçon (syndrome de Peutz-Jeghers, testotoxicose, etc.).

Leur effet frénateur de la maturation osseuse dépendante des estrogènes, qui permettrait aux enfants de grandir sans maturer leur squelette, a conduit il y a longtemps à l’idée de les utiliser pour optimiser la croissance des enfants déjà traités par hormone de croissance (GH). Plusieurs publications confirment un gain de taille lors de l’association thérapeutique GH/IA. Deux d’entre elles sont récentes et portent sur des effectifs de près de 100 patients (PMID : 28859208 et PMID : 27710241).

Cette communication de l’ENDO 2020 par Dae Hyun Kim n’apporte rien de nouveau puisqu’elle n’est qu’un rapport de 2 patients ayant bénéficié de cette association thérapeutique avec un gain de taille qui semble significatif.

Elle permet cependant de (re)sensibiliser les pédiatres français au fait qu’une certaine inquiétude, née en 2016 chez les autorités sanitaires françaises concernant l’association GH/IA, a conduit à déconseiller l’utilisation de cette classe thérapeutique.

La SFEDP travaille à un texte de “recommandations de bonnes pratiques” pour l’utilisation des IA dans des indications très particulières entrant dans le champ des maladies rares.

Une étude prospective européenne de grande ampleur serait bienvenue afin d’évaluer l’efficacité et la sécurité de l’utilisation des IA en association avec la GH pour améliorer le pronostic statural lorsque la GH seule paraît insuffisante.