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La thyroïde de l’enfant n’aime pas les inhibiteurs de tyrosine kinase

D'après Arora S et al., abstr. MON-LB016, actualisé

Les inhibiteurs de tyrosine kinase (ITK) sont des molécules utilisées comme thérapeutiques ciblées en hématologie et en oncologie pédiatriques, souvent en traitement de 2e intention,mais parfois maintenant aussi dans des protocoles de 1re ligne. Leurs effets indésirables, en particulier l’hypothyroïdie induite non auto-immune, sont bien décrits chez l’adulte, prioritairement dans les traitements prolongés. L’incidence et la présentation clinicobiologique de ces hypothyroïdies n’avaient pas encore bien été décrites chez l’enfant. Une équipe de l’hôpital d’enfants de Cincinnati a repris de façon rétrospective les dossiers des patients âgés de moins de 21 ans, sans pathologie thyroïdienne préexistante et ayant été traités par au moins 1 ITK pour une pathologie maligne. Ils ont identifié 152 patients, d’âge moyen 12,4 ans, parmi lesquels 20 % avaient reçu plusieurs ITK. 24 patients (15,8 %) ont eu une TSH > 5 mUI/L et 19 (12,5 %) > 10 mUI/L avec souvent des T4L basses, 14 ont reçu un traitement par L-thyroxine avec un délai médian de 6,7 mois entre la substitution et le début de traitement par ITK mais pour la moitié le traitement était débuté avant 3 mois ! Le cabozantinib et le pazopanib sont les molécules le plus fréquemment incriminées (70 %). 

Ce travail a l'intérêt de nous donner une idée de l’incidence des hypothyroïdies au cours des traitements par ITK chez l’enfant, d’autant que ceux-ci sont de plus en plus prescrits. L’hypothyroïdie est souvent précoce et symptomatique. Cela doit nous inciter à la rechercher précocement, à la traiter et, bien sûr, à ne pas arrêter l’ITK à visée carcinologique.