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OSIRAM ou RAMOSE : deux études en anagramme, des résultats contraires !

D'après Nakahara Y et al., abstract LBA70 et Xiuning Le et al., abstract LBA71 actualisés

Ont été présentées consécutivement 2 études de phase II, qui évaluaient l'osimertinib en monothérapie, versus osimertinib et ramucirumab, un anti-angiogénique administré par voie veineuse (toutes les 2 ou 3 semaines en fonction de l'étude). L'objectif principal était la SSP, évaluée par les investigateurs dans RAMOSE, et en relecture centralisée dans OSIRAM-1.

OSIRAM-1, tout d'abord. Un total de 122 patients randomisés, asiatiques, un suivi médian de 36 mois, et une absence de différence significative en SSP (20,0 mois pour le bras combinaison versus 24,0 mois pour le bras osimertinib). Détail qui a son importance, la durée médiane du ramucirumab n’était que de 4 mois.

RAMOSE, ensuite. Un total de 147 patients, un suivi médian de seulement 16 mois, une randomisation 2:1 en faveur du ramucirumab, et un bénéfice significatif sur la SSP (sans relecture centralisée) en faveur de la combinaison avec 24,8 mois, versus 15,6 mois dans le bras monothérapie.

Nous voilà donc face à 2 études de phase II randomisées d'effectifs comparables, évaluant les mêmes drogues, et avec 2 résultats différents ! Alors, pourquoi ces discordances ? Tout d'abord, la durée du ramucirumab, qui était de 14 mois dans l'étude RAMOSE contre seulement 4 mois dans l'étude OSIRAM-1. L'autre élément majeur est l'absence de relecture centralisée pour la SSP de l'étude RAMOSE. De plus, le suivi est 3 fois plus court dans l'étude RAMOSE. Et enfin, l'origine ethnique des patients de ces 2 études était différente.

Cela ne vous aura pas échappé, de nouvelles données arrivent en première ligne des CBNPC avec mutation oncogénique de l’EGFR (MARIPOSA dans quelques jours, FLAURA 2 dans le sous-groupe métastases cérébrales). Vraiment, y a-t-il encore une place pour les anti-angiogéniques en 1re ligne dans l'arène des innovations anti-EGFR ?


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