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GH à libération prolongée : beaucoup ont essayé et peu sont encore en course

D’après Hoffman AR et al., Hot topics et GHR society symposium, actualisé

Depuis 1985, le traitement par l’hormone de croissance (GH) nécessite l’administration quotidienne d’une hormone recombinante. Cette modalité d’administration entrave la qualité de l’observance et l’efficacité du traitement (1). Aussi, depuis plus de 20 ans, le développement de molécules à libération prolongée connaît un succès très variable. La première interrogation concernait l’efficacité d’une administration en continu pour une hormone physiologiquement libérée de manière pulsatile : l’administration continue de GnRH aboutit à une freination de la sécrétion des gonadotrophines, celle de PTH induit une altération de la densité minérale osseuse, alors qu’une injection quotidienne l’améliore. Cela n’est pas le cas pour les GH-LP. Les autres interrogations en termes de tachyphylaxie ou d’aspect acromégaloïde ne sont pas étayées actuellement. La stratégie de libération prolongée a compris la PEGylation (une seule en phase III actuellement [Jintrolong]), le dépôt sous-cutané par microsphères (arrêt de développement pour plusieurs, compte tenu de lipoatrophies ou de dépôts dans les plexus choroïdes des modèles animaux), mais LB03002 est en commercialisation en Corée du Sud et approuvée aux États-Unis, en Norvège et en Islande. Les protéines de fusion sont les molécules en vogue avec des études en phase II ou III, certaines sont déjà arrêtées notamment pour immunisation. Beverly Mk Biller a rapporté les données de tolérance de l’administration hebdomadaire du somapacitan issu de la phase d’extension de l’étude REAL1 (53 et 86 semaines selon les 4 bras de l’étude) chez 284 adultes âgés en moyenne de 45 ans (30 % avaient un GHD depuis l’enfance). Le somapacitan a une ingénierie proche de la détémir, avec une affinité accrue mais réversible pour l’albumine. La tolérance métabolique glucidique était comparable dans les 4 bras (somapacitan, somatropine, placebo) et les effets indésirables similaires (céphalées, œdèmes, douleurs, etc.) sans auto-immunité. Ces données de sécurité à 86 semaines ne comprenaient cependant aucune description de l’évolution des taux d’IGF1 au cours du suivi.

L’administration de la GH hebdomadaire ou mensuelle est à notre porte, mais il reste à passer le seuil pour nombre de molécules en cours d’étude.


Référence :

1. Cutfield WS et al. Non-compliance with growth hormone treatment in children is common and impairs linear growth. PLoS One 2011;6:e16223.