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La cellule de Leydig rescapée du cancer

D’après Chemaitilly W et al., abstr. OR18, actualisé

La survie à 5 ans des cancers de l’enfant dépasse 80 % en 2019 : un grand nombre de ces enfants vont grandir avec les effets indésirables des traitements qui les ont sauvés. L’hypogonadisme est une des séquelles les plus fréquentes dans ce contexte. 

L’étude du St Jude Hospital s’est intéressée aux effets des traitements à long terme sur le contingent leydigien du testicule. En effet, si la prévalence de l’insuffisance testiculaire (T < 2,5 ng/ml, LH > 9,85 UI/l) est à court terme de 10 %, peu de choses sont connues à long terme sur le risque de l’insuffisance testiculaire et de sa forme plus modérée, la dysfonction leydigienne (T > 2,5 ng/ml et LH > 9,85 UI/l). L’analyse a concerné une cohorte d’environ 1 500 patients âgés en moyenne de 30,8 ans, à une période médiane de 22 ans après le diagnostic de cancer. Ces patients ont été examinés, explorés sur le plan biologique et ont répondu à des questionnaires. La prévalence de l’insuffisance testiculaire est de 6,9 % (mais seulement 40 % d’entre eux sont traités par testostérone) ; celle de la dysfonction leydigienne de 14,8 % des patients. Les facteurs associés à un plus grand risque d’insuffisance testiculaire sont : l’âge de 26 ans, une radiothérapie (quelle que soit la dose) et une dose d’alkylants > 4 000 mg/m2. Ces patients, qu’ils soient traités ou non par testostérone, étaient aussi plus souvent en surpoids, atteints de diabète ou de dysfonction érectile. 

Ces données justifient, comme dans toutes les séquelles endocriniennes de cancers pédiatriques, le suivi à long terme des patients, pour un dépistage et un traitement le plus précoce possible.