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Effet des injections intravitréennes sur la pression intra-oculaire

D’après Creuzot-Garcher C et al., abstr. 019, actualisé

Toutes les injections intravitréennes (IVT) d’anti-VEGF (Vascular Endothelial Growth Factor) entraînent un pic de pression intra-oculaire (PIO) quasi immédiat suivi d’une décroissance rapide. Néanmoins, leurs effets sur la PIO à plus long terme (effets plus connus avec les IVT de stéroïdes) peuvent être débattus et ont fait l’objet de cette étude de cohorte, rétrospective menée à partir d’un recueil de données informatiques au CHU de Dijon entre mars 2012 et avril 2018.

Les patients inclus ont bénéficié d’IVT unilatérales d’un seul type d’anti-VEGF pendant au moins 1 an. Leur PIO initiale devait être inférieure à 21 mmHg. L’œil adelphe servait de témoin.

Une variation de la PIO de plus de 6 mmHg était jugée cliniquement significative ainsi qu’une PIO finale supérieure à 21 mmHg si elle nécessitait la mise en place d’un traitement hypotonisant (tableau).SFO-019-Diapositive0.PNG

Parmi les 851 patients inclus, 44 % avaient une DMLA et 28 % une occlusion veineuse rétinienne (figure).SFO-019-Diapositive1.PNG

La proportion de patients sous ranibizumab était de 67 % et 26 % étaient traités par aflibercept.

Une augmentation statistiquement significative de 0,44 mmHg a été retrouvée. Elle n’est cependant pas cliniquement pertinente.

Le mécanisme évoqué serait une trabéculite, une accumulation de bullettes de silicone ou une toxicité trabéculaire du VEGF.

Si les yeux vitrectomisés semblent plus à risque, ces variations de la PIO paraissent indépendantes du nombre d’IVT et de la pathologie traitée.

Cette étude de “vraie vie” montre une augmentation faible de la PIO après injections d’anti-VEGF. Des études sur de plus grands effectifs sont requises pour confirmer ces résultats. 

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