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La gonioscopie automatisée, une nouvelle imagerie pour un meilleur suivi

D'après Renard JP et al., session Hot Topics, actualisé

La gonioscopie permet une analyse structurelle fine de l’angle iridocornéen (AIC) à la recherche d’anomalies constitutionnelles ou acquises. Son analyse cherche à reconnaître les différentes structures anatomiques, à déterminer le degré d’ouverture, à estimer le niveau d’insertion de la racine de l’iris, à observer la périphérie de l’iris, à relever le degré de pigmentation et à noter les zones d’apposition. Réalisée de manière dynamique, elle différencie angle ouvert, fermé ou susceptible de fermeture.

Cet examen présente cependant des limites. Chronophage, rarement renouvelé, voire inconstamment pratiqué, il est parfois difficile de localiser des anomalies. Les documents photographiques sont rares avec un suivi longitudinal difficile. 

Cela justifie cette nouvelle imagerie de l’AIC qu’est la gonioscopie automatisée. Il s’agit d’un système électronique d’acquisition d’images de l’AIC sur 360° à l’aide d’une lentille prismatique de Goldman à 16 facettes, mise en contact avec la surface oculaire par l’intermédiaire d’un gel (figure). SFO-HT-Diapositive0.PNGSFO-HT-Diapositive1.PNGL’ensemble de l’examen dure 16 secondes permettant d’acquérir 17 images par facette afin d’obtenir une image nette sur chacune avec une illumination uniforme et une coloration calibrée.

Cela permet de comparer les 2 yeux en parallèle et d’objectiver des anomalies telles que des spicules, une polykystose ciliaire, des synéchies dans un glaucome chronique à angle fermé. On peut enregistrer la localisation d’une iridotomie périphérique ou vérifier la qualité d’une chirurgie angulaire avec implantation de dispositif.

Cet examen nécessite cependant un apprentissage, et l’analyse dynamique est impossible (pas d’indentation possible aujourd’hui), ne permettant pas de distinguer une synéchie d’une apposition.

Néanmoins, l’accès rapide aux données gonioscopiques permettra une localisation topographique précise des anomalies, avec un suivi longitudinal des pathologies, une surveillance régulière de l’AIC et un contrôle du matériel angulaire avec archivage des données. Il facilitera aussi la formation et l’enseignement et sera un outil médico-légal apportant les preuves d’une indication thérapeutique.



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