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Profils, craintes et motivations des patients atteints d’œdème maculaire en France

D’après Srour M et al., abstr. 081, actualisé

Les auteurs rapportent les résultats d’une enquête réalisée auprès de 116 patients atteints d’œdème maculaire diabétique (OMD) et traités par injections intravitréennes (IVT). L’enquête a été réalisée entre le 16 janvier et le 31 mai 2017. Les patients étaient recrutés par des ophtalmologistes choisis de manière aléatoire dans un fichier représentatif des praticiens prenant en charge des patients atteints d’OMD.

Le questionnaire proposé aux patients visait à évaluer leur connaissance de l’OMD, le vécu de leur relation avec l’ophtalmologiste, le vécu du diagnostic et du traitement par IVT, leurs attentes et leurs craintes.

L’âge moyen des patients était 67 ans. Ces patients (60 % d’hommes et 40 % de femmes) avaient un diabète de type 1 dans 28 % des cas et un diabète de type 2 dans 71 % des cas. L’ancienneté du diabète était en moyenne  de 19 ans et celle de l’OMD de 3 ans et 2 mois. L’ancienneté moyenne du traitement par IVT était de 2 ans et 4 mois. Ces IVT comportaient des anti-VEGF dans près de 90 % des cas et des corticoïdes dans environ 15 % des cas.

Parmi les réponses au questionnaire, certaines sont attendues (93 % des patients déclarent prendre systématiquement leur traitement antidiabétique, 94 % déclarent se rendre à tous leurs rendez-vous de contrôle ; les rendez-vous de contrôle et de traitement sont considérés comme perturbants par 1/3 des patients et cette proportion est significativement plus importante chez les moins de 60 ans), d’autres sont intéressantes parce que plus inattendues (lors du diagnostic initial, près de la moitié des patients auraient souhaité que leur ophtalmologiste les informe davantage sur la maladie, les traitements existants et l’amélioration possible de l’acuité visuelle). Enfin, certaines réponses traduisent les angoisses des patients (les principales inquiétudes sont associées à la perte de la lecture, de la faculté à reconnaître les amis dans la rue ou à la perte de la possibilité de conduire, voire à la perte de l’autonomie) [figure]SFO-81-Diapositive0.PNG.

Trois types schématiques de patients peuvent ainsi se dégager :

  • Les inquiets (n = 45). Il s’agit majoritairement de patients masculins, âgés de moins de 60 ans. Ils sont davantage diabétiques de type 1 et réalisent plus d’activités sportives que les autres profils. Ils se sentent plus isolés de leur entourage que les autres patients et plus inquiets sur le fait de recevoir un traitement régulier, d’avoir des effets indésirables.  
  • Les curieux (n = 21). Il s’agit principalement de femmes, d’environ 60 à 69 ans et qui vivent seules. Ils réalisent davantage de sorties culturelles que les autres groupes. Ils considèrent que les ophtalmologistes pourraient leur donner plus d’informations sur leur pathologie, les traitements existants et ne se sentent pas assez accompagnés.
  • Les passifs (n = 50). Il s’agit principalement de patients masculins et quasi uniquement de diabétiques de type 2. Ils sont plus âgés (en moyenne 70 ans, avec davantage de 80 ans et plus). Ils estiment être assez informés par leur ophtalmologiste et leur OMD n’est pas une source d’inquiétude.

Pour notre pratique quotidienne, la connaissance de ce type de répondeurs devrait faciliter une prise en charge adaptée.


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