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In échographie we TRUST !
L’échographie s’impose de plus en plus comme une modalité de surveillance non invasive, simple et reproductible de la maladie de Crohn mais aussi de la RCH. Les auteurs rapportent ici les résultats intermédiaires à 12 mois d’une étude prospective observationnelle (TRUST BEHOND) d’évaluation de l’échographie chez des patients atteints de maladie de Crohn ou de RCH, débutant un traitement par biothérapie ou petite molécule. En pratique, les patients avaient une évaluation clinique et échographique (mesure de l’épaisseur de la paroi digestive) à 12 semaines du début de leur traitement, puis une nouvelle évaluation à la semaine 52 basée sur différents critères (rémission clinique, rémission sans corticoïdes, rémission biologique (calprotectine fécale et CRP), réponse et cicatrisation transmurale). La réponse transmurale en échographie correspondait à la diminution de l’épaisseur pariétale de 25 % ou à la normalisation de l’épaisseur du segment le plus atteint à l’inclusion. La cicatrisation transmurale était définie par la normalisation de l’épaisseur pariétale et l’absence d’hypervascularisation évaluée par Doppler couleur au niveau du segment digestif le plus atteint à l’inclusion. 89 patients MICI (39 Crohn et 50 RCH) ont été inclus dans cette analyse à la semaine 52. Les patients qui présentaient une réponse clinique et échographique à la semaine 12 avaient significativement un meilleur pronostic à 1 an comparativement à ceux qui n’avaient qu’une réponse clinique seule (figure) à la semaine 12.
L’échographie, en complément des critères cliniques et biologiques, permet une évaluation fiable de la maladie de Crohn et de la RCH et va probablement devenir incontournable pour le suivi des MICI dans les années à venir.