Envoyer à un confrère
Merci de saisir l’e-mail de votre confrère :
Le mode de vie urbain est associé à un microbiote intestinal lié à la maladie de Crohn
La prévalence de la maladie de Crohn augmente avec l’industrialisation. L’objectif de cette étude était de décrire les modifications du mode de vie en lien avec cette industrialisation et leur association avec le microbiote intestinal.
Pour répondre à cet objectif, 356 sujets ont été inclus : 60 patients atteints de maladie de Crohn et 296 témoins vivant en zone urbaine ou rurale. La diversité du microbiote intestinal était plus faible chez les patients présentant une maladie de Crohn et chez les témoins vivant en zone urbaine. Les témoins vivant en zone rurale présentaient la plus grande diversité du microbiote intestinal. Les facteurs affectant la composition du microbiote intestinal étaient le temps passé en zone urbaine, les quantités de graisses saturées, de fruits, de fer, de produits laitiers et de sucre ajouté consommées quotidiennement, le fait d’avoir des animaux de ferme ou d’avoir grandi au sein d’une fratrie. Certaines modifications du microbiote intestinal en lien avec une consommation de fer et/ou de graisses saturées élevée étaient également mises en évidence chez les sujets présentant une maladie de Crohn.
En conclusion, cette étude a montré que le temps passé en zone urbaine, le régime alimentaire (graisses saturées, fruits, fer, produits laitiers) et les expositions (animaux de ferme, fratrie) déterminent la composition microbienne intestinale. Certaines de ces modifications du microbiote intestinal induites par ces modes de vie recouvrent les altérations du microbiote intestinal montrées dans la maladie de Crohn.