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Faut-il de la testo pour ne pas devenir gros ?

D'après Davis SM et al., abstr. S52, actualisé

Les patients adultes 47,XXY ont un risque accru de syndrome métabolique : 50 % d’entre eux développeront une adiposité viscérale, une insensibilité à l'insuline avec un diabète de type 2 précoce, et/ou une dysfonction ventriculaire gauche. Le risque de mortalité par atteinte cardiovasculaire est multiplié par 5,8. 

Certains traits métaboliques sont déjà observés avant la puberté, comme une augmentation de l’adiposité abdominale, une dyslipidémie ou une élévation de l’HBA1c, une diminution de la capacité cardiaque à l’exercice ou une dysfonction diastolique, alors que l'IMC est encore normal comparativement à la population générale du même âge.

La question du rôle du déficit en testostérone ou du chromosome X surnuméraire se pose.

Comme des observations similaires ont été faites dans les populations d’adultes hypogonadiques hypogonadotropes, il semblait légitime de s’interroger sur l’effet bénéfique du traitement par testostérone.

La question du timing du traitement restait à définir.

La testostérone démarrée à l’âge adulte n’a pas d’effet réversible sur ces paramètres.

Un étude randomisée versus placebo menée chez des adolescents n’a pas montré de différence (Aksglaede L, Arch Dis Child 2008).

Faut-il donc commencer encore plus tôt, durant la phase de quiescence ? L’équipe de Judith Ross a mené une étude randomisée, en double aveugle, avec oxandrolone (androgène administré par voie orale) pendant 2 ans versus placebo, chez 93 enfants âgés de 4 à 12 ans. Cette étude a montré une amélioration significative des paramètres métaboliques (Davies, J Clin Endocrinol Metab 2017), mais avec un risque accru de prémature adrénarche et de puberté précoce dans le groupe traité (Davies, J Clin Endocrinol Metab 2018). Faut-il donc commencer encore plus tôt et se limiter à la période de la mini-puberté ?