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Un peu de kisspeptine pour activer les neurones GnRH à l’unisson chez la souris

D'après Clarskon J et al., abstr. S42, actualisé

L’un des mystères du contrôle neuroendocrinien de l’axe gonadotrope est la compréhension du mécanisme qui coordonne l’activation pulsatile des neurones GnRH, lesquels sont largement répartis sur l’axe rostro-caudal de l’hypothalamus. Deux grandes hypothèses ont été proposées : 1/ le générateur de pulses de GnRH est un mécanisme intrinsèque de ces neurones ; 2/ il existe un générateur de pulses extrinsèque. J. Clarkson et al. ont décidé d’aborder cette question en testant l’hypothèse que les neurones à kisspeptine (Kp) étaient un générateur de pulses de GnRH. Pour cela, l'équipe a développé plusieurs approches sophistiquées qui permettent d’étudier les mouvements de calcium dans les neurones ou de les activer par une stimulation lumineuse. Les résultats présentés sont convaincants. Ils montrent sans ambiguïté que la mobilisation du calcium dans les neurones Kp est associée à un pulse de LH qui est traduit comme le reflet d’un pulse de GnRH. L’activation des neurones Kp par optogénétique entraîne un pulse plasmatique de LH. À l’opposé, l’inhibition de ces neurones diminue la LH plasmatique de base. Ces résultats démontrent que les neurones Kp sont le générateur de pulses de GnRH chez la souris. Il reste à confirmer que cela est également vrai chez les primates, chez lesquels le système des kisspeptines pourrait être un régulateur de l’amplitude des pulses de GnRH plus que de leur fréquence.