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Un test oral pour réévaluer les GHD à l’âge adulte : intérêt de la forme orale avec définition du seuil


L’affirmation d’un déficit somatotrope de l’adulte (AGHD) s’appuie le plus souvent sur la réalisation d’un test de sécrétion de GH. Le test de référence est l’hypoglycémie insulinique (ITT), mais il peut provoquer une hypoglycémie sévère et est contre-indiqué pour certains patients. 

La macimoréline (M) est un pseudotripeptide sécrétagogue de GH après liaison au récepteur GHS-R1 (affinité similaire à la ghréline). Les premières données expérimentales ont été rapportées au début des années 2000. La macimoréline présente comme caractéristique une stabilité et une biodisponibilité orale accrues par rapport à d'autres sécrétagogues de GH. Son utilisation comme stimulus pour évaluer la fonction somatotrope se précise chez les adultes. 

À partir d’une cohorte de patients âgés de 18 à 65 ans, présentant une probabilité de GHD forte (tumeur, radiothérapie, CPHD...) [n = 38], intermédiaire (n = 37), ou basse (n = 39), et un groupe contrôle de 25 hommes en bonne santé, un essai multicentrique, ouvert, randomisé et croisé a été conçu pour valider l'efficacité et l'innocuité de la macimoréline orale à dose unique pour le diagnostic de l'AGHD par rapport à l’ITT. 

Tous les patients étaient évalués par les 2 tests (ITT puis M ou M puis ITT). Par la suite, 33 patients étaient réévalués par un test de stimulation par M (phase d’extension de l’étude) pour définir sa reproductibilité. Aucun événement indésirable grave n’a été rapporté avec M.

Après le premier test, 99 % des tests à la macimoréline et 82 % des ITT étaient évaluables. Lors du deuxième test par M, la reproductibilité était de 97 %. 

Sans vous donner tous les détails des analyses statistiques publiées (1), les analyses post-hoc permettent de retenir une limite de seuil de GH de 5,1 ng /ml pour les 2 tests, avec une VPN de 94 %, une VPP de 82 %, une sensibilité de 92 % et une spécificité de 96 %. 

La macimoréline apparaît comme un test diagnostique simple par prise orale, bien toléré, reproductible et sans effet indésirable pour le AGHD, avec un seuil de GH de 5,1 ng/ml. Nous attendons les protocoles d’évaluation pour la population pédiatrique, mais cela ne nous dispense pas de discuter de l’intérêt de ces tests dans des situations évidentes, en pédiatrie comme chez les adultes.

Référence :

1. Garcia JM et al. Macimorelin as a Diagnostic Test for Adult GH Deficiency. J Clin Endocrinol Metab 2018;103(8):3083-93.