Le climat est troublé, nous l’observons tous les jours ! Mais heureusement, il est des domaines où parfois le ciel s’éclaircit, et c’est le cas pour les cancers du sein. L’année 2021 restera marquée par les résultats de l’étude OLYMPIA validant le positionnement de l’olaparib en situation adjuvante, chez les patients porteurs d’une mutation constitutionnelle BRCA1 ou 2 et atteints d’un cancer du sein HER2 négatif à haut risque de rechute. Après les résultats obtenus à la phase avancée avec ce même olaparib ainsi qu’avec le talazoparib, toujours chez les patients porteurs d’une mutation constitutionnelle BRCA1 ou 2, l’application théranostique de ces mutations est définitivement entrée dans l’ère du soin courant.

N’en doutons pas, ces résultats auront des implications profondes dans la prise en charge de l’ensemble des patients atteints de cancer du sein HER2 négatif : nous devrons mettre en place des circuits diagnostiques rapides, compatibles aussi bien avec le temps clinique qu’avec les exigences d’un diagnostic et d’une prise en charge oncogénétique de qualité, et où les oncologues auront un rôle croissant et crucial à jouer. Cette édition d’Expériences en onco-sénologie illustre en détail les circuits possibles, à chacun de nous de nous en emparer en fonction de nos fonctionnements locaux.

Enfin, n’oublions pas les cancers du sein HER2+ ! Autant l’olaparib est une escalade thérapeutique à bon escient, autant le ciel de la désescalade des anthracyclines dans les cancers du sein s’éclaircit lui aussi… à condition d’un accès au pertuzumab et d’une évaluation dynamique de la réponse ! il y a encore loin de la coupe aux lèvres dans notre paysage national, mais le chemin se trace de plus en plus précisément comme illustré dans cette édition.

Bonne lecture, et bel été à tous !