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Burn out : les dermatologues aussi

D'après Altunay I et al., abstr. SS18, actualisé

Ilknur Altunay, d’Istanbul, a rappelé la sémiologie et les risques du syndrome de burn out (épuisement professionnel) chez les médecins avant de présenter les résultats d’une enquête portant sur les dermatologues turcs. Un auto-questionnaire adressé à 2005 dermatologues libéraux et hospitaliers, y compris internes en formation, a reçu 422 réponses interprétables. Les questions posées étaient celles du « Maslach Burnout Inventory » (MBI), dans sa traduction turque déjà validée. Les dermatologues ayant répondu étaient à 75 % des femmes ; 23 % travaillaient en CHU et 15,6 % étaient des internes ; 67,8 % souhaitaient changer de lieu de travail. Le MBI recense trois grands ordres de symptômes marquant le risque de burn out, à travers 22 items que le sujet doit  coter de 0 à 6. Neuf items évaluent l’épuisement émotionnel, composante principale du syndrome, 5 la dépersonnalisation et 8 la « réduction de l’accomplissement ». Les scores moyens (+ écart-type) étaient de 19,8 + 8,7 pour l’épuisement émotionnel ;  7,1 + 5,0  pour la dépersonnalisation ; 22,8 + 5,5 pour la réduction de l’accomplissement. Les chiffres des deux premières catégories sont proches de ceux de l’étude de Renzi et al., menée à Rome : 17,7 + 12,3 pour l’épuisement émotionnel (avec 8 items) et 4,8 + 5,1 pour la dépersonnalisation ; l’appréciation de l’accomplissement y était en revanche moins bonne (40,5 + 6,1).  Les résultats turcs confirment donc ceux de Renzi, qui avaient montré qu’un médecin travaillant dans un hôpital spécialisé en dermatologie n’avait pas moins de risque de burn out qu’un autre travaillant dans un hôpital généraliste. Dans l’étude turque, le fait de travailler en CHU ou de faire de la recherche étaient des facteurs de risque de burn out mais le fait d’être professeur,  un facteur protecteur. Recevoir moins de patients mais avec une meilleure rémunération, avoir plus d’autonomie dans les décisions et de flexibilité dans les horaires de travail sont des facteurs de protection contre le burn out…


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