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Étude LiraFlame : le liraglutide diminue l’inflammation carotidienne chez les patients DT2 souffrant de maladie cardiovasculaire
Cette étude a évalué l’impact du traitement par un agoniste du récepteur du GLP-1 (AR-GLP-1), le liraglutide, sur l’inflammation vasculaire mesurée par TEP-scan au 18FDG. Une randomisation en double aveugle a été réalisée chez 102 patients DT2 pour recevoir du liraglutide (posologie titrée jusqu’à 1,8 mg/j) ou un placebo pendant 26 semaines. Le critère principal était la variation de l’inflammation vasculaire au TEP-scan, analysée au niveau carotidien et sur le plan aortique sur des segments avec un TBR (target to background ratio) > 1,6 et les segments les plus altérés. Les caractéristiques des patients inclus étaient les suivantes : 66,4 ans de moyenne d’âge, 16 % de femmes, durée moyenne d’évolution du diabète de 10,9 ans et HbA1c moyenne à 58,4 mmol/L (7,5 %). Parmi les sujets inclus, 17 % présentaient des antécédents cardiovasculaires. La quasi-totalité des patients (96 %) ont eu un TEP-scan à l’inclusion et à S26. Les résultats montrent que le liraglutide a diminué significativement le taux d’HbA1c comparativement au placebo (–5,1 versus –0,1 mmol/L ; p = 0,006) et le poids (–3,7 versus –0,2 kg ; p < 0,001), sans différence observée entre les 2 groupes pour le LDL-c ou la PAS. L’inflammation vasculaire est inchangée aux niveaux carotidien et aortique combinés, que ce soit dans les segments avec TBR > 1,6 analysés (p = 0,53) ou les segments les plus altérés (p = 0,87). Des résultats comparables sont observés sur les artères carotidiennes analysées séparément (p = 0,96 et 0,62, respectivement). En revanche, l’analyse secondaire exploratoire réalisée chez les patients avec (n = 17) ou sans (n = 81) maladie cardiovasculaire établie met en évidence une différence en faveur du bras liraglutide, avec une diminution plus importante de l’inflammation (respectivement –0,59 (IC95 : -1,23 ; +0,05) versus –0,13 (IC95 : -0,30 ; +0,04) ; p = 0,04) sur les segments les plus altérés (figure). Cette différence n’a pas été observée dans le bras placebo.
Au total, cette étude expérimentale est en faveur d’une réduction de l’inflammation vasculaire carotidienne sous liraglutide chez des patients DT2 présentant une maladie cardiovasculaire établie, ce qui pourrait participer à la protection cardiovasculaire associée à ce traitement dans les populations à haut risque.