Édition virtuelle, 8-10 juillet 2021
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Réponse précoce aux anti-IL-23 au cours de la maladie de Crohn
L’ustékinumab est un anticorps monoclonal dirigé contre les interleukines 12 et 23. Il est largement utilisé au cours de la maladie de Crohn. Sur la base d’études réalisées au cours du psoriasis et du rhumatisme psoriasique, le bénéfice d’anticorps monoclonaux dirigés contre la seule interleukine 23, comme le risankizumab et le guselkumab, pourrait être encore supérieur à celui de l’ustékinumab pour le traitement de la maladie de Crohn. Deux études similaires ont analysé les données d’essais positifs concernant le guselkumab (phase II) et le risankizumab (phase III) afin d’étudier la réponse précoce à ces biothérapies. Dans les essais ADVANCE (bio-naïfs et bio-exposés) et MOTIVATE (bio-exposés), 1 419 patients ont été randomisés pour recevoir 600 ou 1 200 mg de risankizumab ou un placebo, en intraveineuse, aux semaines 0, 4 et 8. Dans l’essai GALAXI-1, 250 patients ont été randomisés pour recevoir 200, 600 ou 1 200 mg de guselkumab ou un placebo en intraveineuse. La rémission clinique (CDAI < 150) a été étudiée à la semaine 4 (figure). De façon similaire, la réponse clinique (diminution du CDAI d’au moins 100 points) était observée dans 32,5 à 46,0 % des cas sous risankizumab et dans 44,0 % sous guselkumab (vs 20,0 à 31,6 % dans les groupes placebo ; p < 0,05).
Dans ces 2 études, on observe un taux de rémission clinique précoce et significatif d’environ 20 %, chez les patients traités par anti-IL-23, dès la semaine 4 du traitement, qui semble similaire avec les 2 biothérapies. Ces résultats continuent à s’améliorer au cours du temps jusqu’à la semaine 12.