8th Congress of the Americas and European Committee for Treatment and Research in Multiple Sclerosis
Edition virtuelle, 11-13 et 26 septembre 2020
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Les infections sévères durant l’adolescence augmentent le risque de SEP
L’ensemble des personnes nées en Suède entre 1970 et 1994 a été suivi jusqu’à fin 2014. Cette cohorte de plus de 2,4 millions de personnes a permis d’évaluer le lien entre les infections ayant nécessité une hospitalisation avant l’âge de 20 ans et le risque d’avoir un diagnostic de SEP après l’âge de 20 ans. L’analyse tenait compte du sexe des sujets et du niveau socio-professionnel de leurs parents. Plusieurs analyses de sensibilité ont été réalisées pour confirmer la fiabilité des résultats obtenus.
Cette étude montre une augmentation du risque de SEP de 33 % chez les personnes ayant eu une infection nécessitant une hospitalisation entre l’âge de 11 et de 20 ans. Le risque était augmenté aussi bien dans le cas d’une infection bactérienne que d’une infection virale. Les infections survenues avant l’âge de 10 ans n’avaient aucun impact sur le risque de SEP. Les infections du système nerveux central étaient associées à un surrisque plus marqué. Une analyse de sensibilité a été réalisée en excluant tous les diagnostics d’encéphalomyélite pour être sûr de ne pas compter une première poussée de SEP, mal identifiée, qui aurait pu fausser les résultats. Même en excluant ce diagnostic, une infection du système nerveux central augmentait le risque ultérieur de SEP de plus de 80 %.
Cette étude a l’avantage d’être réalisée en population générale et les infections étaient répertoriées de façon prospective. Bien que certains biais de confusion ne puissent pas être pris en compte (tabagisme, antécédents familiaux, etc.), ces résultats semblent robustes et confirment l’existence d’une période critique durant l’adolescence. Cette même période critique a déjà été décrite pour d’autres facteurs de risque, notamment concernant l’obésité ou le lien entre traumatisme crânien et risque de développer une SEP (Montgomery et al. Ann Neurol 2017).