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LAM : quand le 3+7 vacille…

D’après Maiti A et al., abstr. S141, actualisé

Durant ce congrés, une étude de l’équipe du MD.Anderson présentée en communication orale par A.Maiti a posé la question de la place de la chimiothérapie intensive par rapport aux traitements non intensifs combinant un agent hypométhylant et un inhibiteur de bcl2, le venetoclax, dans la population de sujets âgés ou fragiles. L’attitude classique consiste à proposer une chimiothérapie intensive aux sujets dits éligibles à cette approche, et une attitude non intensive aux autres.  C’est une question pertinente, largement débattue d’autant que la notion d’éligibilité à recevoir de la chimiothérapie intensive est une notion assez subjective et controversée. L’étude a ses limites : il s’agit d’une étude rétrospective, comparant le devenir de patients âgés atteints de LAM nouvellement diagnostiquée traitée dans l’essai de Phase 2 Decitabine + Venetoclax : DEC-VEN (85 patients d’âge médian= 72 ans) à une cohorte historique traitée par chimiothérapie intensive (IC) appariée sur les données de la LAM et du patient (85 patients d’âge médian = 73 ans). Les populations sont équilibrées avec une majorité de patients de haut risque dans la classification ELN (65 % et 64 %, respectivement). Dans les deux groupes, très peu de patients sont allogreffés. (14 % et 8 %, respectivement). Les taux de RC sont dans le groupe DEC-VEN de 62 % versus 42 % dans le groupe IC. La mortalité à 30 jours est à 1 % et 24 %, respectivement. Ils ont défini un score d’evaluation du risque de mortalité relié au traitement, incluant les paramètres : Performans status, Age, Nombre de leucocytes et de plaquettes, % de blastes en périphérie, Fonction rénale, Taux d’albumine, Caractère secondaire de la LAM. Les patients, y compris les patients à plus faibles risque de mortalité précoce, semblent bénéficier de l’approche non intensive (figure).

Une étude avec de nombreuses limites, mais qui pose cette question de la place de notre classique et “inébranlable” 3 +7 par rapport à des thérapies plus ciblées.  Des études évaluant les options non intensives chez des patients plus jeunes sont en cours et d’autres études comparant ces attitudes de façon prospective sont à venir. Les premiers pas pour tourner la page du 3+7 ? 

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