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"To test or not to test, that is the question ?"

D'après Ali R et al., abstr. MON-136, actualisé

Les tests de stimulation à l’ACTH dans l’évaluation d’une insuffisance corticotrope peuvent être difficiles à interpréter en raison de la variabilité des valeurs seuils considérées comme normales (350 à 550 nmol/L selon les équipes et les publications ; cf. abstr. SAT-390 qui présente une nouvelle valeur seuil à 400 nmol/L en utilisant la LC-MS/MS). De plus, ces tests requièrent fréquemment une hospitalisation de jour, notamment chez les enfants, et ont un impact économique et psychologique.

Les auteurs de cette communication se sont demandé si une valeur seuil de cortisol de base pourrait permettre de prédire une bonne réponse au test de stimulation et donc d’éviter le recours à ce test.

Ils ont préalablement établi sur une cohorte de 195 patients un seuil de cortisolémie de base ≥ 250 nmol/L comme étant prédictif d’une réponse considérée comme normale au test à l’ACTH, définie par un pic de cortisolémie ≥ 500 nmol/L (données non publiées).

Ils ont ensuite répertorié durant une année l’ensemble des tests réalisés dans leur département médical. 

Au cours de cette période, 40 patients avaient été hospitalisés pour la réalisation d’un test à l’ACTH dans le cadre d’une suspicion d’insuffisance corticotrope.

Pour 48 % (19 patients), la réalisation de ce test a été jugée inutile a posteriori, car les patients avaient eu au temps T0 du test ou sur un prélèvement antérieur au test une cortisolémie ≥ 250 nmol/L. En effet, tous les patients avec ce dosage de base ≥ 250 nmol/L avaient une réponse au test à l’ACTH ≥ 500 nmol/L, confirmant l’inutilité du test et la validité potentielle de cette valeur seuil. 

Une autre communication présentée lors de ce congrès confirme une valeur seuil proche, ≥ 226 nmol/L, comme ayant une sensibilité de 80 %, une spécificité de 71 % et une valeur prédictive positive de 93 % de la normalité du test à l’ACTH (p < 0,0001) (abstr. MON-155). 

Ainsi, près de la moitié des tests prescrits pourraient être inutiles. Il reste à valider cette valeur seuil dans la population pédiatrique, et à préciser si elle pourrait varier en fonction de l’origine supposée de l’insuffisance corticotrope (congénitale ou postcorticothérapie).



Références

Abstr. SAT-390 : New Cortisol Threshold for Diagnosis of Adrenal Insufficiency After Cosyntropin Stimulation Testing Using the Elecsys Cortisol II, Access Cortisol, and LC-MS/MS Assays

Abstr. MON-155 : MON-189 Evaluation of Adrenal Insufficiency and Recovery in Rheumatology Patients on Long-Term Glucocorticoid Therapy