En Asie, le nivolumab améliore (seulement) la SSP des adénocarcinomes œsogastriques avancés

Seconde communication de ce festival « immunothérapie dans les cancers œsogastriques », les résultats d'ATTRACTION-4 vont à coup sûr alimenter le débat qui s'annonce sur la pertinence de l'association chimiothérapie + immunothérapie dans cette indication. Dans la continuité logique d'ATTRACTION-02, essai de phase III randomisé en double aveugle ayant démontré la supériorité du nivolumab vs placebo en ligne avancée des cancers gastriques et de la jonction (CG/JOG) (Kang YK et al. Lancet 2017 ; 390 :2461-71), ATTRACTION-4 comparait chimiothérapie seule (SOX ou XELOX) vs chimiothérapie + nivolumab en première ligne. L'essai de phase II-III dont les résultats de phase II ont déjà été publiés (Boku et al. Ann Oncol 2019 ; 30: 250-258) ATTRACTION-4 a inclus, en phase III, 724 patients atteints de CG/JOG avancés, HER2 négatifs (âge médian 64 ans, 72 % d'hommes). Le double critère de jugement principal était la survie sans progression en relecture centralisée (SSP) et la survie globale (SG). Bien que l'analyse intermédiaire ait démontré une augmentation significative de la SSP (figure 1), l'analyse finale de la SG était négative (figure 2).

Parmi les explications qui ne manqueront pas d'être discutées figurent l'absence de données concernant le score combiné PD-L1 (sans doute plus informatif que l'expression tumorale PD-L1), mais aussi le fait que les patients étaient recrutés dans 3 pays ayant approuvé l'immunothérapie à partir de la 3^e ligne des CG/JOG (Japon, Corée du Sud et Taïwan), ce qui a sans doute contribué à la prescription de plusieurs lignes thérapeutiques (dont certaines avec immunothérapie) après progression !