Association atézolizumab et bévacizumab dans le cancer du canal anal non résécable ou métastatique

Une étude pilote de phase II monocentrique a évalué l'association atézolizumab (anticorps anti-PDL1, 1200 mg) et bévacizumab (7,5 mg/kg) toutes les 3 semaines dans les carcinomes épidermoïdes du canal anal non résécables ou métastatiques en échec après une ou plusieurs lignes thérapeutiques. Le critère de jugement principal était le taux de réponse selon RECIST 1.1. 20 patients (âge médian 58 ans ; 85 % de femmes ; 80 % métastatiques) ont été inclus. Au moment de l'analyse, le suivi médian était de 9,8 mois, le taux de réponse de 11 % et le taux de stabilisation de 58 % (figure).

Des toxicités de grade 3-4 étaient décrites chez 35 % des patients, dont les plus fréquentes étaient l'hyponatrémie (n = 4), l'hypertension (n = 2) et les infections (n = 2). Un décès toxique est survenu à la suite d'une perforation digestive. La survie sans progression était de 4,1 mois et la survie globale de 11,6 mois. Au total, le rapport efficacité/tolérance de l'association atézolizumab + bévacizumab semble modeste chez ces patients déjà prétraités pour un cancer du canal anal avancé puisqu’un anticorps anti-PD1 en monothérapie a déjà permis d’obtenir un taux de réponse identique (pembrolizumab ; Marabelle A et al., ASCO® GI 2020) ou supérieur (nivolumab ; Morris VK et al., Lancet Oncol 2017).