Édition virtuelle, 16-21 septembre 2021
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Inhibiteurs CDK4/6 + HT dans les cancers du sein métastatiques RH+/HER2– lourdement prétraités : résultats similaires à ceux de la chimiothérapie
Précédemment publiée, l’étude PEARL n'avait pas montré de supériorité en termes de survie sans progression (SSP) du palbociclib (PAL) + hormonothérapie (HT) par rapport à la capécitabine (CAP) pour des patientes avec un cancer du sein métastatique hormonorésistant et lourdement prétraitées (médiane de ligne antérieure : 3). En revanche, le traitement était mieux toléré, avec un retard significatif de la détérioration de la qualité de vie [1].
Pour rappel, PEARL comportait une cohorte 1 (n = 296 patientes) qui randomisait PAL + exémestane (E) versus CAP, et une cohorte 2 (n = 305 patientes) qui randomisait PAL + fulvestrant (FUL) versus CAP.
Ici, sont présentés les résultats finaux de PEARL qui n’ont pas montré de bénéfice sur la survie globale, quelle que soit la cohorte (figure 1) :
- PAL + FUL n’est pas supérieur à CAP (cohorte 2) : 31,1 versus 32,8 mois, HR : 1,10 ; IC95 : 0,81-1,50 ; p = 0,550.
- PAL + HT est identique à CAP dans la population globale indépendamment de la mutation ESR1 (cohortes 1 + 2) : 32,6 versus 30,9 mois, HR : 1,0 ; IC95 : 0,82-1,23 ; p = 0,995.
- PAL + HT est identique à CAP en l’absence de mutation ESR1 de l’ADN circulant (analyses planifiées) : 37,2 versus 34,8 mois, HR : 1,06 ; IC95 : 0,81-1,37 ; p = 0,683.
La SSP sous un second traitement était similaire dans les 3 groupes (figure 2).
Malgré l’absence de supériorité statistique par rapport à la chimiothérapie, les inhibiteurs de CDK4/6 restent à privilégier pour la qualité de vie et la tolérance.
Cet essai souligne qu’il faut utiliser précocement les inhibiteurs de CDK4/6. Rappelons que l’étude YOUNG PEARL a montré une supériorité en termes de SSP de l’association HT + analogue LH-RH + PAL versus CAP chez les patientes préménopausées si PAL est utilisé précocement (20,1 versus 14,4 mois, HR : 0,659 ; p = 0,0235) [2]. Enfin, une méta-analyse a démontré qu'aucun schéma de chimiothérapie ne présente une SSP supérieure à celle obtenue par des inhibiteurs de CDK4/6 lorsqu’ils sont utilisés très tôt [3].
Références
- Martin M et al. Palbociclib in combination with endocrine therapy versus capecitabine in hormonal receptor-positive, human epidermal growth factor 2-negative, aromatase inhibitor-resistant metastatic breast cancer: a phase III randomised controlled trial-PEARL. Ann Oncol 2021;32(4):488-99.
- Park YH et al. Palbociclib plus exemestane with gonadotropin-releasing hormone agonist versus capecitabine in premenopausal women with hormone receptor-positive, HER2-negative metastatic breast cancer (KCSG-BR15-10): a multicentre, open-label, randomised, phase 2 trial. Lancet Oncol 2019;20(12):1750‑9.
- Giuliano M et al. Endocrine treatment versus chemotherapy in postmenopausal women with hormone receptor-positive, HER2-negative, metastatic breast cancer: a systematic review and network meta-analysis. Lancet Oncol 2019;20(10):1360‑9.